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[3/4] Un an après la tempête Ciaran : sur les sentiers de randonnée à Morlaix

Un article rédigé par Océane Théard - RCF Côtes d'Armor, le 30 octobre 2024 - Modifié le 30 octobre 2024

95 % des sentiers de randonnée étaient de nouveau praticables cet été pour les randonneurs dans le Finistère. Le fruit d’un travail d’ampleur, d’élagage, de déblayage. Sur le terrain l'Office National des forêts a beaucoup oeuvré à la réouverture des sentiers, de même que des membres des associations de randonnée. Des femmes et des hommes très attachés à ces chemins côtiers, forestiers qu'ils arpentent depuis des années. Rencontre dans la vallée du Tromorgant, avec deux bénévoles de l'association Trotte-Sentier.

Marie-Christine et Claude, vice-présidente et président de l'association Trotte-Sentier de Morlaix © Océane Théard.Marie-Christine et Claude, vice-présidente et président de l'association Trotte-Sentier de Morlaix © Océane Théard.

Nos deux guides du jour, ce sont Claude et Marie Christine, président et vice-présidente de l'association Trotte-Sentier de Morlaix, affiliée à la Fédération Française de randonnée. "On est sur le GR de pays des Monts d'Arrée", explique Claude en s'engageant sur le chemin forestier. "Il part de Morlaix et fait une boucle de 250 kilomètres, qui passe par Plouigneau, Botsorhel, Guerlesquin, pour ensuite retourner vers Scrignac, Huelgoat, pour revenir vers Sizun, Plourin-lès-Morlaix et Morlaix!" Les sentiers du secteur, le retraité commence à bien les connaître, cela fait 18 ans qu'il est responsable des chemins de randonnée au sein de l'association. "On a un paysage très varié, de la vallée du Tromorgant, à la forêt d'Huelgoat, les Monts d'Arrée, c'est ça qui est beau. Sous le soleil ou sous la pluie, le paysage change !" s'enthousiasme le bénévole. "Ce que j'aime beaucoup ici c'est qu'on est souvent à côté d'un petit cours d'eau, on entend le chant des oiseaux. Ici, on est dans des régions vallonnées donc c'est toujours très agréable à voir", abonde Marie-Christine. On parcourt encore quelques mètres, les premières feuilles d'automne crissent sous nos pas. Claude marque une pause et désigne une première trace du passage de Ciaran, la souche d'un arbre que l'on a tronçonné. "Là on voit le premier arbre qu'on a coupé début novembre. Il n'est pas gros, on a dû le couper en cinq minutes, mais plus loin on va arriver dans des endroits où y'avait vraiment un amoncellement d'arbres, de branches et on a passé la journée pour le dégager." "C'était un crève-coeur de voir tous ces arbres qui étaient par terre ou qui étaient à moitié couchés. C'était impénétrable", souffle Marie-Christine.

"Là du bois, des arbres, y'en avait cinq mètres au-dessus du chemin donc le creux en dessous, on ne passait pas! ", se souvient Claude. (Crédit photo: Océane Théard)

"On a mis les tronçonneuses en marche et on attaque!"

Les bénévoles des Trotte-Sentier de Morlaix, conscients de la trop grande charge que représente le déblayage de tous les sentiers pour les municipalités, n'ont pas tardé à réagir. Ni une ni deux, "on a mis les tronçonneuses en marche et on attaque", comme le résume Claude dans un sourire. De novembre jusqu'au mois de mars, ils sont donc entre 17 et 18 bénévoles à se retrouver tous les lundis pour tronçonner, déplacer, déblayer, petit à petit les sentiers. Par endroits, la le challenge était de taille. Nous arrivons, par exemple, à un croisement du sentier, avec un petit chemin plus étroit en contrebas. "Là, du bois, des arbres, y'en avait cinq mètres au dessus du chemin donc dans le creux en dessous, on ne passait pas! Tout était plein! On s'est dit, on arrivera jamais au bout!", se remémore Claude. Et pourtant, au bout d'une journée de labeur, le chemin est en partie déblayé.

Venez à une randonnée, il y a un brouhaha permanent, tout le monde parle!

Une motivation que les bénévoles ont puisée dans leur attachement à ces chemins boisés, paisibles, presque hors du monde, qu'ils arpentent depuis des années. "On les emprunte ces sentiers, on en a besoin, ça nous paraît normal de les entretenir", explique Marie-Chistine. Le plaisir de marcher, et de marcher ensemble, surtout. "C'est un moment de convivialité, les gens parlent entre eux. Venez à une randonnée, il y a un brouhaha permanent, tout le monde parle! Et puis même pendant le débroussaillage, quand on a coupé des arbres, après on se fait un petit pain-pâté pour raconter notre journée, les gens sont contents de se retrouver même s'ils sont fatigués!", s'enthousiasme Claude. Un plaisir retrouvé de voir ces sentiers vivre de nouveau, en espérant qu'une telle tempête ne revienne pas de si tôt.

 

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