4 ans après, Kevin Escoffier raconte son naufrage sur le Vendée Globe

22ᵉ jour de course, il est 14 h 46 lorsque Kévin Escoffier déclenche sa balise de détresse. Son bateau subit une importante voie d’eau. En quelques minutes, il n’a plus d’électricité à bord et son bateau se coupe en deux. Pour se placer « du bon côté de la ligne » comme il dit, il décide monter sur son radeau de sauvetage. 

Les secours arrivent rapidement 

Pragmatique et calme, il sait que la direction de course est prévenue et que des concurrents vont se dérouter pour venir le sauver. C’est le cas de Jean Le Cam a peine quelques heures plus tard. Le Breton voit le radeau, il tente une manœuvre, mais perd le contact visuel avec Kevin. La nuit tombe, Kevin tente de se reposer, mais a parfois l’impression que « quelqu’un frappe à la porte de son radeau ». 

À terre, c'est l'inquiétude. 

Au PC course, Jacques Caraës tente de quadriller la zone avec les Imoca présents sur place. Il est en visio permanente avec Jean Le Cam qui commence à fatiguer à force de manœuvrer. Puis, il le voit s’agiter, sortir sur le pont, et il comprend que ça y est, Jean a repéré Kevin. Après avoir sauté à l’eau, le skipper de PRB est sain et sauf. Lorsqu’il apparaît sur l’écran géant du PC course, c'est le soulagement.

La meilleure thérapie du monde

À bord du bateau de Jean Le Cam, les deux hommes discutent beaucoup. Le finistérien s’est retrouvé dans la même position quelques années auparavant, sauvé par Vincent Riou. « Être avec Jean, c'est la meilleure thérapie du monde. » 

Quatre ans après, Kevin Escoffier reste factuel et méthodique dans sa manière de raconter ce naufrage, « parce que cela en est un, j’ai quand même perdu un bateau ». Il dit ne jamais avoir douté, hésites quand on lui demande s’il a prié à un moment donné, mais évacue rapidement l’émotion. 

Aujourd’hui, il fait partie de l’équipe de Pip Hare qui participe actuellement à la 10ᵉ édition du Vendée Globe.  

Retrouvez d'autres récits de naufrage dans le podcast Au creux de la vague