La Fédération Protestante de France commémore les 500 ans de la Réforme par un colloque. Selon François Clavairoly, les églises chrétiennes ont une responsabilité éthique et spirituelle.
C’est une première. Pour la première fois dans son histoire, le protestantisme célébre un centenaire sans que l’actualité en parasite la joie, et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit cette année des 500 ans de la Réforme.
A l’occasion du colloque organisé à cet effet le 22 et 23 septembre, le président Emmanuel Macron accompagné du Ministre des Cultes viendra vendredi soir prononcer un discours. Un geste fort qui réjouit le président de la Fédération protestante de France, François Clavairoly.
Le constat du protestantisme en France est assez mitigé selon lui : "Je crois qu’en France l’enseignement de l’histoire a manqué un certain nombre de choses concernant l’apport du protestantisme." Cet apport dont il est question concerne aussi bien la construction de la République que la spiritualité, "que les protestants ont à offrir aux citoyens", assure François Clavairoly.
L’un des enjeux de cette commémoration, selon le président de la Fédération protestante de France est de "montrer que nous sommes toujours dans ce mouvement qui crée l’air du temps". Concrètement, cet engagement se traduit par des débats et des ateliers durant le colloque touchant les sujets éthiques et sociaux qui habitent la société française.
Pour François Clavairoly, aucun doute n'est possible: "L’être humain n’est pas à vendre. Les relations humaines tendent à être marchandisées aujourd'hui et réduisent l’homme. Les églises chrétiennes ont donc une responsabilité spirituelle et éthique" avant de conclure qu'il "ne faut pas les réduire à une analyse sociopolitique."
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