A l’occasion de la commémoration des 80 ans du débarquement de Provence, le département du Var a tracé des routes de la liberté. Elles créent un chemin pour découvrir tous les lieux emblématiques du débarquement et de la libération de la Provence.
Les routes de la liberté commencent au bord de l’eau, à Cavalaire-sur-Mer et à la Croix-Valmer. C’est là que les 350 000 soldats français et alliés débarquent les 15 et 16 août 1944.
Sur la plage du Pardigon, l’une des plages du débarquement, le maire de Cavalaire-sur-Mer, Philippe Leonelli, raconte l’histoire de son père.
A 24 ans, le soldat Paulin Leonelli sort du bateau et pose pour la première fois son pied sur le sol de la métropole. C’est dans le Var, à l’intérieur d’une poste que le jeune Corse rencontre sa future femme. Elle s’occupe d’envoyer les télégrammes. Tout au long de la guerre, Paulin Leonelli, lui envoie des lettres sur les difficultés des combats. « Des lettres que j’ai conservées» déclare fièrement le maire de Cavalaire-sur-Mer. Un geste important pour transmettre les témoignages des soldats qui se sont battus pour libérer la France. La transmission est importante pour lui car « il ne faut plus que cela n’arrive » répète t’il un peu ému.
En remontant les routes de la liberté, on arrive à Draguignan. Lieu connu pour sa résistance. A cette époque, le maire fait partie de ceux qui ont refusé de donner les pleins pouvoirs au gouvernement Pétain. Et la ville n’a pas attendu les soldats américains pour se libérer. Les résistants ont pris les armes et ont délogé les Allemands.
La dernière étape des routes de la liberté c'est le mémorial du Débarquement et de la Libération à Toulon. C’est la ville de France la plus bombardée durant la guerre. On peut encore y voir les stigmates. Les grandes tours sur le port ont été construites après les dégâts liés aux bombes des Alliés. « C’est assez logique c’est un port militaire » me raconte le professeur émérite et historien Jean-Marie Guillon. « Marseille et Toulon sont pour Hitler et les Américains des endroits très stratégiques» ajoute t’il. Hitler affirme d’ailleurs qu’il a perdu la guerre au moment où il perd Toulon et Marseille.
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