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A Brest, la métamorphose d’Océanopolis commence !

Un article rédigé par Ronan Le Coz - RCF Bretagne, le 6 octobre 2023 - Modifié le 9 janvier 2024

Deux ans de travaux pour 34 millions d’euros de budget : le centre de découverte des océans Océanopolis, à Brest, va connaître une transformation majeure pour s’adapter aux nouvelles attentes des visiteurs.

Les pavillons tropical et austral d'Océanopolis vont connaître une refonte importante - © Expositif Pascal PayeurLes pavillons tropical et austral d'Océanopolis vont connaître une refonte importante - © Expositif Pascal Payeur

Océanopolis va connaître d’ici à 2025 un programme de restructuration en deux volets. La première phase, qui a débuté fin août et qui se terminera en juin 2024, va permettre de créer de nouveaux espaces, dont un nouveau bâtiment-accueil avec la boutique qui sera directement accessible depuis l'extérieur, et puis la création d'un grand espace dédié aux enfants. Ensuite une deuxième phase sera lancée, à partir de septembre 2024 et jusqu'en juin 2025, avec la rénovation du pavillon tropical et la transformation du pavillon polaire en pavillon austral.

Océanopolis restera ouvert aux visiteurs pendant toute la durée des travaux. Une cinquantaine d'entreprises travaillent sur le projet qui coûtera 34 millions d’euros. L’objectif pour Brest métropole est de conforter la place Océanopolis comme premier équipement touristique de Bretagne. Le centre brestois de découverte des océans accueille environ 450 000 visiteurs par an. Cet été a même connu une fréquentation record avec 197 000 visiteurs en juillet et en août !

Se remettre en question

« Cet équipement avait connu une très forte transformation, il y a plus d'une vingtaine d'années, avec l'ouverture du pavillon tropical et du pavillon polaire », explique Nathalie Péron-Lecorps, directrice du pôle Mer de Brest’Aim, la société d’économie mixte qui gère l’équipement. « Des visiteurs, tout en étant satisfaits leur visite, pointaient du doigt des dispositifs ou des installations qui leur paraissaient avoir un peu vieilli et qu’il était nécessaire de faire évoluer. C'est important de se remettre en question par rapport aux attentes des visiteurs et puis aussi de faire évoluer le contenu de ce qui est proposé à Océanopolis... »

« Le monde change vite, les connaissances scientifiques évoluent très vite et il est important qu'en tant que centre national de culture scientifique nous soyons à la pointe pour le partage des bonnes connaissances sur l’océan au bon moment. L’enjeu est de permettre aux plus grand nombre de mieux comprendre comment fonctionne l'océan, le rôle-clé qu’il joue pour la vie sur terre et que chacun puisse se forger sa propre opinion », continue Nathalie Péron-Lecorps.

Le futur bâtiment d'accueil, qui ouvrira en juin 2024 - © Atelier de l'île Brest

Une nouvelle scénographie

« Nous allons vider les plus grands bassins du pavillon tropical et du pavillon polaire pour les rénover, les transformer en ajoutant des grands vitrages plus spectaculaires, et avec aussi une nouvelle façon d'aborder la scénographie parce qu’on ne fait plus passer ces messages scientifiques de la même façon maintenant ! », précise Dominique Barthélémy, le conservateur d’Océanopolis.

« Il y a des méthodes beaucoup plus modernes, immersives, interactives aussi, et qui permettent aux visiteurs d'être plus sensibilisés aux messages qu'on veut leur faire passer... Quand on a fait le catalogue des thématiques qu'on développe, on s'est aperçu que cela pouvait être anxiogène pour les visiteurs. La question, c'était : comment faire passer ce message en étant engagé, parce qu'il est nécessaire d'être engagé pour la défense de l'environnement, sans mettre une pression trop forte sur nos visiteurs, mais simplement en leur donnant envie de mieux protéger leur  environnement ? »

La plus grande nouveauté va concerner le pavillon polaire qui sera élargi à l'océan austral. « C'est un carrefour de toutes les régions océaniques de la planète et la circulation des courants dans l'océan austral conditionne le climat global sur notre planète, que ce soit au niveau marin, au niveau terrestre ou en termes de biodiversité. » De nouvelles espèces y seront présentées à partir de 2025, comme le dragon de mer, une sorte d’hippocampe très spectaculaire et rare en aquarium. « Nous aurons une approche encore plus écosystémique qu’aujourd’hui », conclut Dominique Barthélémy.

Le futur pavillon austral d'Océanopolis - © Expositif Pascal Payeur
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