Hier à Hong Kong, à l'appel du Front civil des droits de l'Homme (FCDH) 1,7 million de personnes étaient réunies, selon les organisateurs. Une importante manifestation pro-démocratie, et non-violente, qui s'est déroulée dans le parc Victoria, au cœur de la ville. "Moi même je suis surpris par l'ampleur de la contestation", témoigne le Père Rémy Kurowski. L'aumônier de la communauté catholique francophone de Hong Kong nous explique pourquoi l'Église soutient les manifestants.
Dès le début du mouvement de contestation, le 9 juin, des manifestants ont revendiqué leur foi catholique. Catholiques et protestants ont même entonné le chant "Chante Alléluia au Seigneur". "Les Chinois en général, comme tous les Asiatiques, sont très pragmatiques. Quand ils sentent qu'il y a quelque chose qui prend tout le monde s'en saisit sans faire attention sur l'origine la résonnance que ça peut avoir au niveau spirituel."
Sing hallelujah to the lord (Chante Alléluia au Seigneur), ce chant chrétien est devenu l'hymne de la contestation pro-démocratique. "C'est très fort parce que ça signifie à la fois cette soif, cette espérance chrétienne, et en même temps cette fraternité humaine que ce chant exprime puisque tout le monde s'y reconnaît."
L'Église catholique de Hong Kong est clairement engagée auprès des manifestants. Déjà en 2014, le cardinal Joseph Zen, alors retraité de sa fonction de responsable du diocèse, était à la tête du mouvement de contestation. "Cette fois-ci c'est plutôt dans la bouche de l'administrateur apostolique, le cardinal John Tong Hon, que s'exprime cette position de l'Église." L'Église de Hong Kong a déjà publié plusieurs communiqués demandant au gouvernement de respecter les droits des citoyens.
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