A la bronzette, ils ont préféré un chantier volontaire !

La peinture est encore fraîche sur les marches du stade Raoul Villot de la cité motteraine. Sous un soleil de plomb, cinq jeunes venus de pays différents discutent en anglais. Ils travaillent ici bénévolement dans le cadre d'un volontariat international.

 

C'est l'association Concordia qui encadre le projet avec la ville. Cette association a été créée en 1950 par des français, anglais et allemand afin de promouvoir la coopération entre les jeunes au sortir de la guerre. Sara a 21 ans, étudiante à Lyon, elle encadre les dix jeunes bénévoles avec deux autres animatrices. "On a travaillé en deux équipes, l'une a repeint les marches pour l'embellir du stade et la deuxième a construit des pontons pour permettre aux promeneurs de passer au dessus d'une zone humide."

 

L'après-midi, les jeunes ont des activités sportive ou de découverte des lieux comme Annecy et Chambéry mais également des activités de loisirs comme des randonnées ou des baignades dans le lac du Bourget. C'est un autre volet du projet, apprendre une langue et découvrir sa culture. "L'essentiel des gens qui ont choisi la Savoie l'ont fait pour ses montagnes mais aussi pour les lacs."

 

 

 

Huit nationalités se côtoient et s'apprivoisent. On goûte une spécialité tchèque, entend des musiques finlandaise et espagnole ou encore prononce quelques mots en serbe.

 

 

 

C'est une deuxième expérience pour Michel, italien qui étudie la philosophie "J'avais fait un chantier en Italie mais j'étais plus jeune. J'ai grandit et j'ai plus envie de rencontrer les autres et d'apprendre à les connaître. J'ai fait des travaux que je n'avais jamais fait avant. J'ai vraiment aimé ça, d'apprendre quelque chose de nouveau."

 

Antoine a 18 ans. Entre deux années de prépa, ce lyonnais est tombé par hasard sur le projet. "J'avais le choix entre faire un stage ou ce type de chantier. On est tombé dessus avec ma mère sur internet et on s'est dit que c'était une bonne idée. C'est un projet qui permet d'aider une collectivité, ça a du sens. on est utile et c'est satisfaisant. Et aussi le côté international, on est mélangé avec des personnes qui ont des cultures différentes et des visions différentes. J'ai l'intention de voyager dans d'autres pays, c'est sûr je leur enverrais un message si je passe."

 

Une expérience sans frais pour les jeunes puisque la commune, qui accueille des chantiers depuis vingt ans, a mis à disposition une cuisine et des sanitaires. "Pour le reste, on a des budgets alloués. Cette année, les jeunes font partis du CES, le Corps Européen de Solidarité, c'est une forme de service civique européen. L'essentiel des frais sont donc financés par l'Europe qui souhaite valoriser les échanges multiculturels." Ajoute Sara, l'encadrante.

 

Après deux semaines en Savoie, les bénévoles vont reprendre le chemin de leurs pays avant... Le prochain chantier !