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A la Sorbonne, Emmanuel Macron présente son pacte de prospérité pour l’Europe.

RCF, le 25 avril 2024 - Modifié le 26 avril 2024

Discours de la Sorbonne, le retour. 7 ans après son premier discours dans l'université parisienne, le président de la république ce midi une Europe souveraine et puissante. Il détaille en 1h50 un pacte de prospérité en 6 points, de l'innovation à l'agriculture. Un pacte basé entre autre sur la capacité à investir.

Emmanuel Macron devant les eurodéputés en 2018, Pietro NAJ-OLEARIEmmanuel Macron devant les eurodéputés en 2018, Pietro NAJ-OLEARI

« Notre Europe est mortelle, elle peut mourir. » C’est le constat que pose Emmanuel Macron lors de son discours à la Sorbonne. A quelques semaines des élections européennes le chef de l’état dresse un portrait alarmiste de l’institution. Attaquée sur le plan géopolitique, seule à suivre les règles du jeu sur le plan économique. Selon le président de la république, les Etats-Unis et la Chine «ne respectent plus» les règles du commerce «telles qu'elles avaient été écrites il y a quinze ans». Le président pointe du doigts les politiques des deux pays qui favorisent leurs entreprises grâce à des grands plans d’investissement.  

A l’Europe maintenant d’en faire de même. Entre 650 et 1000 milliards d'euros, c'est ce que le président de la république estime qu'il faut investir dans les prochaines années. « Si on prend la défense et la sécurité, l’intelligence artificielle, la décarbonation de notre économie et les clean tech, nous avons un mur d’investissement devant nous. » 

Pour les trouver, Emmanuel Macron n'a pas de projet précis, mais des idées. « Il faut réfléchir à comment intégrer dans les objectifs de la banque européenne au moins un objectif de croissance, voire un objectif de décarbonation pour nos économies. » Le président de la république insiste également sur la possibilité d’investissement en commun

Investissements privés et ressources propres

Pour cela, deux pistes selon le président de la république. Tout d'abord, c’est l’épargne européenne qui est dans son viseur. Actuellement rien ne trace les fonds privés ou les redirigent vers des investissements dans l’union. « C’est une aberration, s’indigne-t-il. L’épargne américaine ne finance les projets spatiaux européens. Le contraire doit être vrai. » La comparaison avec les Etats-Unis est partout dans le discours du président, qui rappelle à plusieurs reprises que le pays est un « rival » de l’Union Européenne. C’est en seulement douze mois qu’il espère mettre sur les rails ce projet de suivi des débouchés des investissement d’épargne des citoyens européens, comparable selon lui au principe de supervision bancaire, déjà mis en place.


Pour trouver « l'argent », l'investissement privé ne suffit pas, selon lui il faut également développer des fonds propres de l'union «sans peser sur les citoyens européens». Le président propose des taxes carbone aux frontières, des taxes sur les transactions financières et sur les bénéfices des multinationales. On pourrait y reconnaitre un clin d'œil à la tête de liste du parti présidentiel renaissance, Valérie Hayer. Pendant son mandat à Bruxelles, elle siège dans la commission des Budgets. Sa spécialité: les ressources propres de l'UE. 

L'Invité de la MatinaleLe discours d'Emmanuel Macron à La Sorbonne : "Valérie Hayer est en difficulté", affirme Patrick Martin-Genier 

Ce soutien, plus que discret avait été dénoncé avant même le discours d’Emmanuel Macron aujourd'hui. Selon Eric Ciotti, patron du parti d’opposition, il « constitue une opération de propagande électorale au soutien d'une liste » et non une action internationale du chef de l’état. Le groupe les républicains ont saisi, jeudi 25 avril, la Commission nationale des comptes de campagne et l'Arcom pour que ce discours soit décompté de la campagne européenne de Renaissance.

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