Il aura fallu six années pour valider les études techniques et chercher des financements. Le chantier va durer 5 ans. Le Définitoire, bâtiment du XVIIe siècle, devrait ensuite abriter le Cerccis (Centre européen pour le rayonnement de la culture cistercienne) déjà présent à l’abbaye, ainsi qu’un centre de ressource et d’expositions.
Il y avait foule vendredi 21 mars pour la pause de la première pierre de cette restauration. Le projet possède un capital sympathie évident. Il suffit de regarder la liste des financeurs et mécènes pour s’en convaincre. L’Etat, la région Bourgogne Franche Comté, le département de la Côte-d’Or, ainsi que la fondation du patrimoine, la mission BERN. Il faut ajouter à cette liste “la Confrérie des Chevaliers du Tastevin, des mécènes du monde viticole, des banques, les particuliers et bien-sûr des monastères cisterciens.
Certains n’hésitent pas à parler d’un “élan de générosité comparable à celui de Notre Dame de Paris”.
Le projet possède un capital sympathie évident.
Ce bâtiment du XVIIe siècle est en mauvais état. Long de 80 mètres et sur 3 niveaux, il est fait de briques rouges et de pierres blanches. Mais il a subi les affres du temps, et un incendie. Selon Martin BACOT, architecte en chef des Monuments Historiques, les travaux engagés sont nécessaires pour sauvegarder le bâtiment. Dans un premier temps, il faut restaurer la maçonnerie et la charpente, la couverture et les carreaux des fenêtres, les huisseries. La liste est longue des éléments à reprendre sans tarder.
De nombreuses entreprises locales, au savoir-faire reconnu, ont été retenues pour ce chantier.
Ainsi la Menuiserie Thelongeon et son patron Romuald Thelongeon .
La première tranche des travaux est lancée. Une enveloppe de 8 millions d’euros est nécessaire. 85% sont déjà acquis et ont permis le début du chantier. Au total, il faudra 15 millions d’euros pour aller au bout du projet. Le financement mêle public et privé. Ainsi, la page dédiée au projet reste active sur le site de la Fondation du patrimoine.
https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/abbaye-notre-dame-de-citeaux/60121
La Charte de charité d'Étienne Harding (un des fondateurs de Cîteaux) en est à l’origine. C’est une véritable constitution de l'ordre. Elle existe à partir de 1119.
Cette charte met en place un modèle de gouvernance particulier, une ébauche de démocratie parlementaire.
Les représentants des maisons, autrement dit des différents monastères en occident, se réunissaient en chapitre général pour décider des règles de vie commune. Ainsi, ce parlement permettait à toutes les abbayes cisterciennes d’exercer … ensemble l'autorité suprême (appelée sollicitude pastorale) sur l'ensemble de l'Ordre.
Aujourd’hui, le bâtiment est classé Monument Historique.
Les travaux concernent dans un premier temps le clos et le couvert. Le chantier intérieur commencera en 2028. Ensuite, la volonté des moines de Cîteaux est d’ouvrir les lieux au public et aux chercheurs.
Le définitoire présentera deux pôles:
-un pôle découverte ouvert à tous. Il abritera notamment des expositions.
-et un pôle conservation. Il permettra de rendre accessible les fonds et archives cisterciens aux chercheurs, universitaires et historiens. L’abbaye est déjà le siège du Cerccis (Centre européen pour le rayonnement de la culture cistercienne).
La fin de la restauration est prévue pour 2030/2031.
De Septembre à Juin, retrouver Christophe Lapostolle, Pascal Minguet et Béatrice Bourély avec des chroniqueurs de 18h10 à 19h00 sur RCF en Bourgogne. Suivez l’actualité de la Côte d’Or, de la Saône-et-Loire, de la Haute-Marne et de l'Yonne du lundi au jeudi avec les invités de la rédaction et les partenaires.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !