On se croirait dans un film de science-fiction mais le projet est très sérieux et en passe de devenir réalité. Responsable de la société Flycopter, installée à Lannion, Alain Thibaudeau travaille actuellement sur la conception d'une voiture volante. Lauréat du French Tech tremplin 2024, il cherche de nouveaux investisseurs.
Rejoindre l’île de Bréhat depuis la gare de Lannion, en 22 minutes. C’est la promesse d’Alain Thibaudeau. Fort d’une expérience de plus de 20 ans, dans l’industrie mécanique, il a, en effet, trouvé comment faire décoller verticalement un véhicule ULM (ultra léger motorisé) et le faire voler ensuite comme un avion, avec des passagers, à son bord.
Avec la voiture volante, on peut atterrir presque partout avec, en prime, la rapidité et le plaisir de voler
C’est le même usage que pour la voiture. Côté sécurité, les passagers ont la possibilité de déclencher manuellement un parachute.
Pour sa voiture volante, Alain Thibaudeau a repris des techniques existantes. Son véhicule reprend le concept du quadcopter, c’est-à-dire un drone avec quatre hélices, mais il a apporté quelques innovations.
On a un cockpit stabilisé fermé qui permet à l’aile volante de pouvoir pivoter à 90 degrés, tout en laissant le pilote avec son passager assis dans la même position.
Outre les nombreux avantages pour l’utilisateur, la voiture volante présente, selon son créateur, plusieurs intérêts en matière de santé publique et de développement durable. « J’aime la voiture mais elle prend beaucoup trop de place. Chaque année, à cause des particules fines notamment dégagées par les voitures, on compte près de 40 000 décès. Les infrastructures routières coûtent cher. Alors qu’avec la voiture volante, il n’y a pas besoin de route. Cette voiture consommera également beaucoup moins d’énergie. »
La société Flycopter vise d’abord une clientèle initiée à l’aviation comme les pilotes de ligne ou les 12 000 pilotes d’ULM, en France.
On est sur un nouveau marché mondial, entre l’aéronautique et l’automobile, promis à une forte croissance, près de 20 % par an d’ici 2030, selon plusieurs estimations.
En attendant, Alain Thibaudeau espère réaliser un prototype, à l’échelle 1, cette année. Son objectif est de pouvoir débuter la commercialisation dès 2025. Soutenu par BPI France et la French Tech, il cherche actuellement de nouveaux investisseurs.
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