Après trois ans de combats, le gouvernement irakien a annoncé en décembre 2017 sa victoire contre l'organisation État islamique et la fin de la guerre. Désormais, il faut panser les plaies physiques, psychologiques, matérielles. La reconstruction de Mossoul devrait prendre de nombreuses années et coûter des milliards d'euros. Notamment en ce qui concerne le patrimoine des chrétiens : dans sa croisade ravageuse, Daech a procédé à la destruction organisée et au vol d'objets appartenant au patrimoine culturel irakien.
MESOPOTAMIA, POUR SAUVER LE PATRIMOINE DES MINORITÉS D'IRAK - Tout l'été RCF et l'association Mesopotamia, avec la Fondation Saint-Irénée et le concours de KTO, vous invitent à la découverte d'un patrimoine de grande valeur, mais en danger, celui des minorités d'Irak : assyro-chaldéennes, syriaques ou yézidies. L'association Mesopotamia a pour mission de réaliser un inventaire partiel du patrimoine des minorités en Irak et de le présenter sur son site web Mesopotamia Heritage. Parce que défendre leur patrimoine, c'est défendre le bien commun et la citoyenneté. (Pour soutenir le projet Mesopotamia, vous pouvez faire un don en ligne, sur le site Credofunding. L'association Mesopotamia reçoit le soutient de L'Œuvre d'Orient)
> En savoir plus sur la programmation spéciale été de RCF
La ville de Mossoul compte deux grandes cathédrales, toutes deux nommées al Tahira. Elles appartiennent à deux communautés sœurs, syriaque-catholique et chaldéenne ; l’une a été totalement détruite, l'autre a été partiellement endommagée. "Quand je suis venu ici pour la première fois j'ai pleuré de trouver ces églises qui nous réunissaient et qui maintenant sont détruites, parce que c'était un signe pour tous les chrétiens, et aussi les musulmans", témoigne Yohanna Yousif Towaya. Cet habitant de Mossoul a eu le courage d'accompagner Pascal Maguesyan sur les ruines de la cathédrale syriaque-catholique. "On imagine que c'était pour lui un traumatisme supplémentaire de revenir, parce qu'évidemment c'est un spectacle de désolation à nul autre pareil."
Il ne reste quasiment rien de l'autel du Sacré-Cœur, tout a été détruit, y compris la cloche de la cathédrale. Si l'édifice est réduit à un tas de pierres, ce n'est pas seulement le fait de Daech. "Les forces coalisées contre Daech ont voulu écraser les combattants islamistes sous des tonnes de béton armé, de marbre, de ciment et de poussières", comme l'explique Pascal Maguesyan. Chargé de mission pour l'association Mesopotamia, il précise que pour certains monuments appartenant aux minorités chrétiennes, une rénovation est encore possible.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !