Les associations pour les animaux abandonnés ou maltraités sont saturées, à Nice. Elles dénoncent leur situation et se tournent vers de futures familles d'accueil pour chiens et chats.
Les associations de protection animale, dans les Alpes-Maritimes, sont saturées. Face à cette augmentation des abandons, elles doivent parfois recourir à l'euthanasie pour libérer des cages ou espaces d'accueil pour les animaux en détresse.
Claude, bénévole à l'association UPA - Urgence pour un animal-, cherche des familles d'accueil pour accueillir un pensionnaire "le temps de lui trouver une famille pour la vie".
Les associations sont nombreuses à faire des appels aux dons, notamment sur les réseaux sociaux, pour sauver la vie d'un animal en détresse ou pour leur assurer un confort de vie (nourriture, litière, etc).
Charlotte Bistarelli, technicienne en protection animale à l'ARPA - Alliance pour le respect et la protection des animaux- rappelle que, même en situation de saturation, si vous êtes "témoins de maltraitance ou d'animaux maltraités, n'hésitez pas à appeler les associations ou la police".
La technicienne en protection animale détaille les principales causes de ces abandons : "ils se sont rendus compte qu'un chaton c'est beaucoup de travail et qu'en grandissant c'est moins mignon. Il y a des gens qui sont décédés et la famille ne peut pas subvenir aux besoins. Il y a de la maltraitance. On a des gens qui ne peuvent plus s'en occuper et qui préfèrent les donner aux associations".
Les exemples de maltraitance sont nombreux et en augmentation dans les Alpes-Maritimes.
L'un des pensionnaire de l'ARPA a connu une mésaventure peu commune... Charlotte Bistarelli raconte cette histoire : "Un professionnel tatouait la peau à vif d'un cochon. Il récupérait ensuite cette peau tatouée, pour la revendre. Et il recommençait sur la peau cicatrisée". Depuis, l'association a pris en charge le cochon et il se porte mieux.
En ce moment l'ARPA compte 45 pensionnaires, dont la majorité sont des abandons. La jeune femme confie que "c'est un peu compliqué d'en accueillir en ce moment". D'autant plus que des animaux accidentés peuvent venir s'ajouter à la liste des animaux à recueillir.
L'association a établi une liste d'attente pour les prochaines arrivées. "Une adoption, c'est un nouvel animal dans le besoin qui peut être pris en charge par notre association et réduire cette liste d'attente".
Claude conseille de "prendre un vieux chien ou chat parce qu'ils sont reconnaissants et qu'il n'y a pas tous les désagréments que l'on trouve chez les bébés, comme des pipis à l'intérieur ou des griffures sur le mobilier". "Les gens qui veulent adopter un animal âgé, on les en remercie parce que leurs adoptions sont rares", confie Charlotte Bistarelli. Selon elle, l'association prend même en charge les frais vétérinaires jusqu'à la fin de sa vie, si l'animal à 10 ans ou plus.
Les associations propose ces paniers-retraite afin d'éviter l'euthanasie. Malheureusement, peu de familles se proposent. Les vieux animaux n'ont donc qu'une seule issue.
L'AJPLA - Association justice pour les animaux- était sur un cas de maltraitance et n'a pas pu nous répondre. En revanche, l'une de leurs pensionnaires -Gaïa, une chienne de taille moyenne- a fêté ses 13 ans le 9 février dernier, dont 11 ans en refuge. Actuellement, l'association recherche à cette petite mamie une famille pour le reste de sa vie.
Les associations sont très actives sur les réseaux sociaux, afin de trouver des solutions pour tous leurs protégés. Un simple partage d'une publication peut parfois sauver une vie.
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