"L’écoute est une action. Et puis ce livre a pour but justement de réfléchir en amont d’une action. Alors je consonne tout à fait avec ce que le pape a dit. Il faut dire mais il faut aussi agir. Et cela fait partie de mon action, car je reçois beaucoup de victimes [on parle d’une trentaine de victimes potentielles d’abus sexuels en Alsace au sein de l’Eglise NDLR]. Il a été créé par mon prédécesseur, Mgr Jean-Pierre Gralet, une cellule d’écoute. Mais qui à l’instar de beaucoup de cellules d’écoute dans les diocèses, n’a pas fonctionné. Ou plutôt, elle a fonctionné mais comme mode de signalement" explique Mgr Luc Ravel, l'archevêque de Strasbourg.
"Je les écoute personnellement. Mais comme un évêque. Nous assumons la responsabilité communautaire et collective. Ce n’est pas une écoute de type psychiatrique, psychologique ou juridique. Là ce sont des experts qu’il faudra intégrer. Dans notre diocèse d’Alsace, il faudra outre l’écoute personnelle de l’archevêque, peut-être tout un ensemble d’écoutants ou d’experts pour accompagner ces personnes" ajoute-t-il.
"Il faut trouver les bons moyens. Cette cellule d’écoute a été créée par Mgr Gralet. On en a parlé. Il m’a dit qu’elle ne fonctionnait pas. Je l’ai laissé. C’était très pieux. On essaie de trouver les moyens concrets. Aujourd’hui, on essaie de trouver les bons outils qui permettront d’une part de libérer la parole, et d’accompagner" conclut l'archevêque de Strasbourg.
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