Mardi 28 novembre, pour la première fois, des victimes françaises d’abus sexuels ont été reçues par le Pape François. Ces 26 hommes et femmes, originaires de Vendée, Loire-Atlantique ou Finistère, sont, pour la plupart, victimes de la communauté des Frères de Saint-Gabriel. Le souverain pontife leur a demandé pardon, au nom de l’Eglise.
C’est une rencontre inédite. Mardi 28 novembre, le Pape François a reçu, pour la première fois, des victimes françaises d’abus sexuels. Originaires de Vendée, Loire-Atlantique ou Finistère, ces 26 hommes et femmes sont, pour la plupart, victimes des Frères de Saint-Gabriel. Tous sont membres de l’AMPASEO, l’association pour la mémoire et la prévention des abus sexuels dans l’Eglise catholique de l’Ouest.
Prévue pour le lundi 27 novembre, cette rencontre avait été annulée en raison des problèmes de santé du Pape. Elle s’est finalement tenue le lendemain, dans ses appartements privés.
Agées de 7 à 8 ans au moment des faits, les victimes en ont aujourd’hui entre 65 et 70. Marcel Tenailleau, victime vendéenne, ressort très ému de cette rencontre : « Le Pape était touché par les différents témoignages que nous avons pu exprimer devant lui […] Il nous a remercié pour notre courage, il nous a assuré que nous étions accueillis et entendus. » ajoute le représentant de l’AMPASEO.
Au cours de cet entretien, le Pape a demandé pardon aux victimes, au nom de l’Eglise catholique. « J’ai été très touché et surpris par cette demande de pardon », explique Marcel Tenailleau, « Je n’en attendais pas tant ».
Dans la matinée, la délégation a été reçue par la commission pontificale de protection des mineurs et des personnes faibles : « pour nous écouter, nous entendre », souligne Marcel Tenailleau.
À cette occasion, un message du Pape François à l’attention des victimes a été lu : « Il a beaucoup parlé du chemin, de l’effort commun que nous avions fait ensemble, nous les victimes mais aussi les institutions… » précise le représentant de l’AMPASEO, « pour qu’ensemble, nous puissions continuer à briser le silence des abus sexuels dans l’Eglise ».
Une démarche d’écoute attendue et appréciée par les victimes : « Après les échanges que nous avons pu avoir ensemble, je me sens apaisé… Je suis ravi d’avoir vécu ça, qui pour moi, est quelque chose d’historique. » Le Vatican assure qu’il va continuer à travailler avec les victimes, afin que ces abus ne se reproduisent plus au sein de l’Eglise.
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