Depuis 2017, l’Agglomération du Puy-en-Velay ne cesse de proposer une multitude de services. Les charges de fonctionnement deviennent de plus en plus importantes. Au point qu’il faut d’urgence trouver de nouvelles entrées d’argent. D’ici la fin du mandat en 2026, la collectivité devra, sans doute, réduire la voilure.
Depuis quelques jours, les commerçants de l’Agglomération du Puy-en-Velay sont en colère. Ils dénoncent une hausse importante de la contribution foncière des entreprises (CFE). Les élus de la collectivité ont voté l’année dernière une hausse importante des taux de cet impôt local. Une stratégie assumée même si la majorité reconnaît des erreurs dans la communication. Invité ce mardi 17 décembre sur notre antenne, le vice-président délégué aux finances Roland Lonjon insiste : « cette augmentation ne doit pas se reproduire ».
D’un point de vue financier, l’Agglomération du Puy-en-Velay n’est pas dans le rouge. « La loi nous l’interdit » avance Roland Lonjon. Problème : depuis quelques années, les charges de fonctionnement s’accumulent et deviennent de plus en plus importantes. Régulièrement, la collectivité est également obligée de renflouer les caisses de certaines entités comme l’Atelier des Arts. « C’est quelque chose d’exceptionnel, de grande qualité pour notre territoire. Mais nous devons résorber un déficit de 2,6 millions d’euros par an » indique l’élu.
Évidemment, d’autres postes de dépenses pèsent sur les finances de la collectivité comme les TUDIP, le musée Crozatier ou encore l’abattoir qui subit une baisse du tonnage, ce qui impacte sa rentabilité. Mis bout à bout, tout cela plombe les comptes. Cependant, l’élu met aussi en avant « le service public rendu à la population ». Après avoir tiré la sonnette d’alarme, Roland Lonjon le concède : « la réalité des chiffres est cruelle ».
Face à cette situation, Roland Lonjon veut travailler « à un plan d’économie à soumettre à mes collègues pour les deux ans qui viennent ». En clair : réduire la voilure sous peine de devoir encore une fois appuyer sur le bouton de la hausse d’impôts. Avec plus d’une trentaine de compétences, l’Agglomération doit faire des choix. « Nous devrons sûrement avoir le courage politique de réduire certaines prestations, certains services ».
Reste un élément à prendre en compte : le timing. À moins de deux ans des élections municipales, réduire la voilure risque d’être coûteux politiquement.
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