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Agnès Thill : "je suis triste car mon pays n'est pas heureux"

RCF,  - Modifié le 21 novembre 2018
​Agnès Thill, députée de l’Oise LREM et ancienne directrice d’école primaire, est l’une des rares en politique à afficher ses convictions catholiques.
Fanny Cohen MoreauFanny Cohen Moreau

Sur les manifestations des gilets jaunes, la députée de l’Oise Agnès Thill dénonce un résultat de « vingt ans d’inaction ». « Avant-hier j’étais triste car je me disais mon pays n’est pas heureux. Pourtant beaucoup de choses sont faites pour les plus démunis, mais ils n’écoutent pas. Mais si on veut qu’il y ait dialogue il faut qu’il y ait main tendue par le plus grand et le plus fort ».
 
A propos de l’impopularité d’Emmanuel Macron, Agnès Thill déclare « il y a clairement un problème institutionnel, notre démocratie fonctionne comme aucune autre, mais il y aurait effectivement des choses à revoir ». « On a perdu un peu le sens du collectif pour arriver au sens de l’individualisme ». Aujourd’hui « les gens se sentent isolés, s’ils n’ont pas leur voiture ils se sentent perdues, mais il faut retrouver le sens du collectif. »

Une députée catholique avec des convictions

 
Sur le report de la loi de bioéthique, Agnès Thill est satisfaite du calendrier, « il faut que cette loi soit revue ». Membre de la Mission d'information sur la révision de la loi relative à la bioéthique, il lui importe de « faire réfléchir et d’ouvrir les consciences, et sur les sujets de la bioéthique il reste des questions sans réponse ».
 
C’est une des rares députées du parti de La République en Marche à s’opposer à la PMA pour toutes, mais « au début j’étais pour, et j’ai changé d’avis en écoutant les autres ». Elle reconnaît que les enfants ont l’air de bien se développer au sein des couples de femmes, mais elle se demande si un père n’est pas finalement nécessaire. « Je voudrais qu’on assume de me dire qu’un père n’est pas utile, qu’on peut grandir sans, mais c’est cette société-là qui me gêne ».
 
Malgré des désaccords avec son parti, Agnès Thill affirme : « je ne me reconnais dans aucun autre parti que La République en Marche », « être une femme politique catholique en France est parfois compliqué ».

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