L’hiver paraît long, très long pour Angers SCO cette année. Le club vient d’enchaîner six défaites de suite dans le championnat de France de Ligue 1, un record depuis sa remontée dans l’élite en 2015. Conforté par son président cette semaine, Gérald Baticle prévoit des changements pour le match contre Reims dimanche et attend une réaction de ses joueurs. Entretien.
Cette semaine, le président du SCO, Saïd Chabane, a eu des propos rassurants à votre encontre dans la presse locale et nationale, ça vous enlève un poids ?
Je suis concentré avec mon staff sur le jeu de mon équipe, sur les problématiques dans nos animations, on donne le meilleur de nous-même comme on l’a fait depuis le début de la saison. On s’intéresse à nos joueurs, on s'intéresse à soigner les maux de notre équipe puisqu’en ce moment on est dans une crise de résultats évidemment et on ne regarde pas trop ce qui peut se passer ou ce qui se raconte autour. Après, c'est sûr que ça fait toujours plaisir de voir que le président est derrière nous, que le président nous apporte son soutien, nous donne de la confiance en mettant tout le monde devant ses responsabilités, ce sont des messages très important, très positif, mais nous on est concentré sur la recherche du progrès et la recherche de la performance de notre équipe.
Comment expliquez-vous la mauvaise passe de votre équipe en championnat (six défaites d'affilée, record depuis la remontée du club en L1 en 2015) ?
D’abord, on les explique en les analysant match après match. Ce qu'il faut absolument réaliser , ce sont des analyses sans émotions, avec un maximum d’objectivité et d'honnêteté. Il faut rester unis, soudé dans la difficulté, ne pas se cacher ou se retrancher derrière des excuses, mais au contraire, avoir une prise de conscience qu’il y a des manques, avoir une prise de conscience qu’il faut en faire plus. Il y a une période où il faut être dans la communication et dans l’échange, maintenant on rentre dans une période où il faut des actes.
« Oui, il y a des choses qui vont changer. »
Il y a des choses qui vont changer pour le prochain match (contre Reims à 15h) ?
Oui, il y a des choses qui vont changer. Il y a des choses qui ont déjà changé dans cette période et il y a encore d’autres choses qui vont changer. Je ne peux pas tout vous expliquer non plus pour essayer d’avoir un effet de surprise, mais le but recherché c'est surtout d’amener des nouveautés, des plus dans notre organisation, dans notre animation, pour avoir davantage de points à exploiter, des points où on pourra faire plus de mal à notre adversaire.
Vous allez enchaîner deux matchs à domicile, c'est une occasion inespérée de rebondir ?
Ça fait un petit moment qu’on pense que c’est le moment de rebondir et on n'y est toujours pas parvenu. Là, ce qui est intéressant, c'est que déjà c'est un match chez nous, dans notre stade, devant nos supporters. Comme à chaque fois, on se doit d’être maître à domicile. On ne l’a pas toujours fait. On a laissé trop d'espace à nos adversaires sur certains matchs, donc cette fois-ci on va serrer plus. Dans ces périodes-là, on a tout de suite hâte que le match suivant arrive pour se racheter, pour se rebeller, pour se révolter et ça va être le cas. Je vais vous dire sincèrement, on ne regarde pas les deux prochains matchs mais uniquement le match qui vient. Et le match qui vient, c’est Reims.
Finalement, est-ce que le SCO n'est pas retombé à sa véritable place après un excellent début de saison ?
On a fait un très bon début de saison. Il y a une période où on a eu des matchs charnière pour basculer dans la première partie du classement. On les a loupés. Maintenant, avec cette série, qu’on l’ai prédit au départ ou qu’on l’ai craint, on se retrouve maintenant dans un championnat plus habituel, avec les équipes qui sont à la lutte pour le maintien. Maintenant, on doit évoluer dans des eaux plus troubles et surtout y être performant.
Un bonne dynamique, ça peut se jouer sur des détails ?
Les dynamiques sont importantes, ça se joue sur des détails et quand on est sur une mauvaise série, il y a un facteur confiance qui est en perte, un facteur doute en augmentation et il faut savoir inverser ça le plus vite possible. Les joueurs travaillent bien, travaillent fort. Je suis content des attitudes et du travail du staff. Mais il n’y a qu’une chose qui valide tout ce bon travail, ce sont les résultats. Pour l’instant, il y a toujours un manque, un point faible qui fait que notre adversaire arrive à nous mettre en difficulté en marquant vite, en marquant tard. On se met aussi nous-même en difficulté. Il faut réussir à inverser tout ça et ça commence par le facteur mental. Pour retrouver la confiance il va falloir être plus soudé et déterminé de manière à gommer ces défauts par un excès de solidarité et d’envie. Une envie supérieure collective.
Le président Chabane a annoncé que la masse salariale au club allait être divisée par deux en deux ans. Quand on est coach, comment on se dit qu'on pourra faire mieux, ou avoir les mêmes résultats avec beaucoup moins de moyens ?
Faire plus ou équivalent avec moins de moyens ce sera bientôt le lot de beaucoup de clubs.
De toute manière, je vous avoue qu’en ce moment, je suis tellement concentré sur la recherche de solutions qu’on verra ça plus tard. Mais il faut bien avoir conscience que ce que notre président à dit, c’est le lot de beaucoup, beaucoup de clubs de football.
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