Retour dans le dossier ce matin sur les résultats des élections européennes : nous traversons la Manche pour commencer. En plein imbroglio sur le Brexit, les britanniques ont plébiscité le parti de Nigel Farage.
Deux mois après le report de la date de sortie du Royaume uni de l’union européenne, son parti pro Brexit , spécialement créé pour ces élections européennes est arrivé largement en tête, avec plus de 31% des voix. Il se retreouve loin devant les formations traditionnelle qui s’effondrent.
Les conservateurs sont à 9% et les travaillistes 14%. Nigel Farage compte bien utiliser cette victoire aux européennes pour se faire une place dans une Grande Bretagne plus que jamais divisée où le règlement du Brexit continue de hanter les esprits. Les explications d'Alexander Seale, journaliste freelance à Londres.
En Italie comme en France ou en Hongrie, l’extrême-droite est confortée à l'issue du scrutin européen. La Ligue de Matteo Salvini devient le premier parti italien en recueillant 33% des voix. Il multiplie par cinq son score obtenu lors des élections européennes de 2014. Son parti devance nettement le Mouvement 5 étoiles de Luigi Di Maio qui obtient 17%. Le centre-gauche, de son côté, semble retrouver des couleurs avec 22% des voix.
Dans une déclaration après l’annonce des résultats Matteo Salvini a promis qu’il n’utiliserait pas sa victoire pour demander de nouveaux ministres. Mais rien n’est moins sûr maintenant qu’il a les coudées franches c’est ce que nous dit l’universitaire Jacques Fayette spécialiste de l’Italie.
De leur côté, les Belges votaient pour élire leur parlement fédéral, les cinq parlements des quatre régions (Wallonie, Flandres, Bruxelles et la Communauté germanophone) et enfin pour leur Parlement européen.
Les résultats du scrutin européen reflètent finalement les scores nationaux et régionaux. Avec notamment une poussée de l'extrême droite en Flandres, la région la plus peuplée de la Belgique. Jelle Lemaitre, docteur en droit européen, spécialiste de la cohésion territoriale européenne…
On le voit ces élections européennes marquent une progression de l’extrême droite notamment en Italie et une nette percée des écologistes en Europe. C’est le cas de la France mais surtout de l’ Allemagne où le parti écologiste est arrivé deuxième lors du scrutin européen.
Avec 20,7 %, les verts arrivent juste derrière la CDU-CSU qui si elle est en tête, a tout de même perdu plus de six points en 5 ans. Le SPD lui aussi est en perte de vitesse et n’arrive qu’en troisième position.
Les Verts sont donc les grands bénéficiaires du désaveu qui frappe les deux formations ayant dominé la scène politique allemande depuis l’après-guerre. Une position confortable qui va lui permettre d'être désormais au centre des décisions politiques.
Que ce soit au niveau local puisque les verts ont aussi fait un bon score dans le cadre des législatives qui avaient lieu à Brême ce week-end, triomphe qu’au niveau européen. Le regard de Nikolaus Blome le directeur du service politique de Bild, premier quotidien d'Allemagne.
Et cette percée des verts en Allemagne et dans le reste de l’Europe les rendent désormais incontournable dans l’hémicycle à Strasbourg.
La droite européenne et les sociaux-démocrates n’ont plus la majorité et devront composer avec les écologistes, qui ont désormais 69 sièges contre 52 auparavant mais aussi avec les libéraux de l'Alde, qui obtiennent 109 sièges grâce notamment aux troupes de La République en marche, contre 69 auparavant. Les explications de Jelle Lemaître :
Avec un Parlement européen plus fragmenté que prévu, les discussions pour les postes clés des institutions de l’Union Européenne s’annoncent musclées.
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