Tout comme les grands ! 250 élèves des lycées publics et privés annéciens Berthollet, Saint-Michel, Baudelaire et Tom Morel, sont réunis les 11 et 12 avril en Assemblée Générale de l'ONU. Chacun incarne un ambassadeur d'un pays et propose ses résolutions sur la gestion des déchets dans le monde.
Devant les ambassadeurs de Russie, d'Ukraine, de Grande-Bretagne, d'Allemagne, Lizon Dufour n'a pas froid aux yeux. La jeune fille en terminale à Saint-Michel prend son rôle de secrétaire générale de l'ONU très à coeur. "Je ne prends pas ça comme du théâtre, mais comme une incarnation. J'ai beaucoup travaillé ma diction et mon écriture pour tenir un discours sensé devant un public". Une simulation prise très au sérieux par l'adolescente, qui nous confie s'être inspirée de discours pour réussir le sien.
La pression est bien réelle pour la jeune fille, qui s'adresse à une assemblée générale fictive, composée de trois, quatre ou cinq ambassadeurs par pays. Chacun doit trouver un consensus, pour gérer, stocker et réduire les déchets, en s'appuyant sur les différentes conventions édictées par les Nations-Unies. L'Inde et ses décharges à ciel ouvert de cinquante mètres de haut sont particulièrement ciblées. Capucine, en terminale au lycée Berthollet, et représentante de l'Inde, va déposer une résolution. "L'Inde est ok pour accueillir les déchets du monde, mais les pays riches doivent nous aider à financer des solutions durables pour réduire nos montagnes de déchets, et mieux les traiter".
Capucine pourra compter sur le soutien de Yves Lador, consultant justice climatique auprès des Nations-Unies. Ce genevois, habitué aux débats feutrés de l'ONU, est séduit par cet exercice de simulation. "Les jeunes sont plus attentifs que les vrais représentants de l'ONU", plaisante ce représentant d'Earth Justice à Genève. "Participer à cet exercice fait toujours revenir les pieds sur terre, loin des débats parfois techniques de l'ONU".
Après deux jours de commissions, les résolutions des lycéens seront remontées au secrétariat général de l'ONU, qui en "prendra bonne note".
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