Ces assises territoriales de l’islam de France auront pour objectif de faire des propositions sur la représentativité de la deuxième religion de France, le financement de ses lieux de culte et sur la formation des imams. Une annonce intervenue après l’arrestation d’un groupuscule de l’ultra-droite, projetant de commettre des attaques contre des cibles musulmanes.
"La violence appelle la violence et que le terrorisme perpétré au nom de l’islam provoque ce genre de réactions. L’extrême-droite a toujours existé en France. Il y a toujours une violence qui est latente dans la société et qui attend le moment favorable pour s’exprimer. Mais il ne faut pas tomber dans la panique. On n’est pas dans une guerre civile. Abstraction faite de son idéologie, de ses victimes et de la nature de la cible, qu’elle soit musulmane, catholique, juive, il faut que le terrorisme soit combattu et il faut que les citoyens en tant que tels soient sécurisés. Je n’aime pas trop cet esprit de victimisation, et cette surenchère sur la sécurité des communautés. Les organisations religieuses doivent jouer le rôle de l’apaisement et ne pas sombrer dans une psychose" explique Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux.
"Je ne sais pas si on va aboutir à une décision définitive vue l’immaturité de la communauté musulmane et de ses responsables. Le problème est anthropologique. La nature même de la présence musulmane est traversée par des allégeances ethniques, politiques, avec des obédiences multiples. Moi j’opte plus sur une réflexion fondamentale de ce que l’on entend par islam de France" ajoute le recteur de la mosquée de Bordeaux.
"C’est un vrai faux problème. Tant que l’argent continent une traçabilité, tant que le financement est légal, qu’il vienne de la France ou de l’étranger. Ce n’est pas l’argent qui est intégriste, ce sont les paroles, les hommes et les actions. Nous avons un arsenal juridique. L’ordre public doit être appliqué. Ce sont les discours prononcés dans les lieux de culte qui doivent être contrôlés par le droit positif" conclut Tareq Oubrou.
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