Alors que la présidente nationale du Secours catholique s'est fendue d'un courrier au chef de l'Etat la semaine dernière pour l'alerter sur les conséquences sociales d'une nouvelle réforme, le président de la délégation Puy-de-Dôme/Cantal a réagi à notre micro.
Syndicats et gouvernement peuvent-ils se mettre d'accord sur la réforme de l'assurance chômage ? Un challenge bien compromis. Ce mercredi matin, la ministre du Travail Catherine Vautrin a reçu les partenaires sociaux, pour leur annoncer le contour des nouvelles règles qui doivent entrer en vigueur cet été. Et doivent faire l’objet d’un décret prochainement.
La crainte d'une paupérisation
Au 1er juillet prochain la future réforme pourrait pénaliser plus d'un chômeur sur dix d'après l'Unedic, alors que les conditions permettant d’ouvrir des droits à l’assurance-chômage devraient être durcies. Parallèlement, le gouvernement de Gabriel Attal mise sur la création de 90000 emplois, et l'obtention d'un gain de 3,6 milliard d'économies grâce à cette nouvelle réforme sur le marché de l'emploi.
Toutes ces perspectives inquiètent le Secours catholique. Il y a une semaine l'association s'est fendue d'une lettre ouverte à Emmanuel Macron. Bernard Fesquet est le président de la délégation Puy-de-Dôme/Cantal. Sa crainte : que la pauvreté s'accentue, alors que le nombre de bénéficiaires accueilli est en nette hausse. « Ce projet de loi s’ajoute à d’autres, la loi plein emploi qui a introduit de nouvelles conditions concernant le RSA, la loi immigration sans compter la loi SRU qui affecte les ménages les plus modestes, et qui auraient besoin au contraire d’un soutien pour être hébergés ».
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