"Ma première réaction, qui n'est pas très catholique, c'est de la colère." Curé de la paroisse de Saint-Pierre d'Arène et doyen de Nice Centre, le Père Gil Florini exprime sa colère et sa tristesse après l'attaque perpétrée dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption. Il répond à Stèvelan Chaizy-Gostovitch.
"Nice a déjà été victime d'attentats", rappelle le Père Florini. La ville a déjà subi en effet deux attentats terroristes : le 3 février 2015, trois militaires ont été agressés devant un centre communautaire juif et l'attaque du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais a fait 86 victimes. "Il y a eu ce professeur qui a été égorgé il y a quelques temps et je me dis quand même qu'à un moment, il faut, sans donner la faute à quelqu'un en particulier, que le premier service que doit rendre une autorité aux gens dont elle a la charge, c'est la sécurité."
Dès le 4 octobre, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin alertait sur Europe 1 : "Le risque d’attentat en France est très important". Moins de deux semaines après, l'enseignant Samuel Paty était assassiné le 16 octobre. Comme le rappelle le Père Florini, "on savait malheureusement qu'il y allait avoir un risque d'attentat accru, la direction de la police [nationale] l'avait écrit il y a deux jours". Si la "colère est le première sentiment", le Père Florini ne cache pas sa "tristesse", lui qui connaissait l'une des victimes.
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