Sylvie et Pierre Vidal, depuis 2015, fidélisent des chèvres dans un petit abri du massif de La Nerthe. Ils vivent dans la colline et ils ne voulaient pas de l'extermination des chèvres. Elles sont plusieurs centaines à se promener entre Les Pennes-Mirabeau et Martigues. Mais bien que très mignonnes, les chèvres se mettent en danger et mettent en danger les automobilistes de l'A55 et de la D9. Les accidents sont nombreux. Sylvie et Pierre Vidal ont eu une idée: les attirer loin de l'autoroute et les pousser à se sédentariser. Une mission qu'ils ont réussi avec un troupeau qui a pris ses habitudes dans un enclos quelque part entre Chateauneuf-les-Martigues et Ensuès-la-Redonne.
D'ou viennent ces chèvres ?
Selon l'association "Chèvres de Notre Colline", il y a eu ses dernières années des abandons de petits cabris par des particuliers qui viennent les chercher chez des éleveurs. "Quand le petit cabri pèse 80 kilos et qu'il a mangé tout le jardin, il se retrouve dans la colline". Des mâles qui ont un jour trouvé la route de femelles et c'est ainsi que les troupeaux se sont développés. Sylvie Vidal connait bien les animaux, elle vient tous les jours dans la colline leur donner à manger et leur fournir de l'eau et du sel pour les fixer loin de la route. "Certains viennent mettre le nez dans la poche de nos vestes donc on voit très bien que ces animaux ne sont pas nés dans la colline". Pour les maintenir dans les collines, Sylvie a essayé de mettre en place un lieu de vie, "une expérience sur un territoire bien défini".
Un lieu de vie pour les animaux mais aussi un lieu de castration
Pour éviter un abattage des animaux, l'association a créé un enclos qui surplombe l'Etang de Berre. Une structure pour les attirer loin des routes, un restaurant cinq étoiles en quelque sorte et ça marche. "Tous les jours elles passent ici, elles se fidélisent". Une mission qui n'a pas été évidente au départ mais désormais elles "viennent ruminer, se couchent dans l'enclos" et Sylvie l'espère, se passent le mot. La fondation Bardot est en soutien pour payer les frais vétérinaires. Car en plus de nourrir les chèvres, le couple fait castrer les boucs. Quand les deux enclos sont pleins, le vétérinaire vient, "il fait des interventions sur les boucs".
D'autres troupeaux qu'il faudra gérer
En montrant l'exemple, l'association "Chèvres de Notre Colline" espère montrer que la solution de l'abattage n'est pas la bonne. Loin de pouvoir s'occuper de toutes les chèvres du département, Sylvie et Pierre, contactent les communes avoisinantes pour qu'elles "imitent" cette façon de faire. "Aux dernières nouvelles, trois maires sur cinq sont d'accord pour faire une gestion inercommunale" explique Sylvie qui prévient "si on ne fait rien elles vont aussi aller vers Sausset" et rappelle qu'une éradication "serait à reproduire tous les deux ans" car il est impossible de capturer l'ensemble des animaux.
Pour en savoir plus: https://www.chevresdenotrecolline.fr/
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