Aujourd'hui en France, une personne sur cent est touchée par l'autisme. Ce handicap fait l'objet d'un rapport publié lundi 19 février par la Haute Autorité de Santé, qui préconise plusieurs nouvelles recommandations pour mieux le dépister, dès l'enfance. Elle préconise notamment un diagnostic plus précoce chez l'enfant.
Ainsi, ce document précise que l'inquiétude venant de parents ou de professionnels s'occupant d'un enfant en crèche, ou en maternelle, devra déboucher sur une consultation médicale dans les trois semaine suivantes. A l'heure actuelle, il n'existe aucun traitement médical contre l'autisme. L'origine de ce handicap n'est d'ailleurs pas connu.
Pour autant, une prise en charge adaptée permet de vivre mieux avec ces troubles de développement du système nerveux. C'est dans cet optique que la Haute Autorité de la Santé préconise un diagnostic plus précoce, chez les enfants, afn de dépister ces troubles le plus tôt possible.
"Il serait temps que les médecins de première ligne comprennent que la tache que nous attendons d’eux c’est le repérage et le diagnostic très précoce. J’ai également retenu le lien entre diagnostic et intervention. Cela ne sert à rien de proposer un diagnostic précoce si on ne propose pas de modèle d’intervention par derrière. Or là on est très en retard. Ce retard est pointé dans les recommandations, de même que la difficulté de la France à se mettre aux normes internationales" explique Danielle Langloys est présidente de l’association Autisme France.
"L’autisme est encore diagnostiqué n’importe comment, sous forme de psychose infantile alors que cela n’existe qu’en France. La Haute Autorité de Santé et le groupe de pilotage n’ont pas été dupes des difficultés françaises. Ils invitent à mailler le territoire correctement pour qu’il y ait des équipes de niveau un, deux et trois. De niveau un pour faire le repérage de proximité, de niveau deux pour poser des diagnostiques avec les professionnels, et de niveau trois pour les cas complexes" conclut cette spécialiste.
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