L’affaire remonte en 2013. A cette époque, le Texas, l’un des Etats les plus conservateurs des Etats-Unis, adopte une loi qui renforce les conditions de pratique des avortements. En l’espèce, le texte impose de nouvelles conditions aux établissements hospitaliers, ainsi qu’aux médecins pratiquant l’avortement.
Les partisans de la loi affirmaient à l’époque agir dans le but de protéger la santé des femmes désireuses de se faire avorter. Mais pour les défenseurs de l’IVG, le texte en question sonnait davantage comme un obstacle à l’avortement, puisque les établissements n’ayant pas les moyens de respecter les nouvelles consignes seraient automatiquement interdits de pratiquer des IVG.
Au bout de plusieurs plaintes, la Cour suprême des Etats-Unis a finalement accepté de se saisir du dossier. La plus haute instance judiciaire fédérale américaine écoute depuis le 2 mars les arguments des deux parties et devrait rendre un jugement d’ici l’été prochain. Une décision qui risque de faire date puisque dans un Etat fédéral comme les Etats-Unis, une décision de la Cour suprême a un impact sur l’ensemble du pays. D’autant plus que d’autres Etats ont suivi l’exemple du Texas, et voté en faveur de législations plus conservatrices sur l’avortement.
Il faut savoir que depuis le vote de cette loi au Texas, plusieurs dizaines de centres d’IVG ont fermé dans cet Etat. Un véritable pied de nez à la décision historique de 1973, "Roe v. Wade", qui a légalisé l’avortement aux Etats-Unis. Enfin, à travers cette affaire, c’est tout l’actuel bras de fer entre le Sénat républicain et la Maison Blanche qui se joue, quelques mois avant le véritable début de l’élection présidentielle américaine.
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