Rencontre ce matin avec Benjamin Rossi, infectiologue en Seine-Saint-Denis. Dans son ouvrage "En première Ligne" aux éditions Prisma, il raconte les vagues du Covid19, les difficultés de l'hôpital public, mais aussi la solidarité qui existe entre les soignants.
Avec le variant Delta on a un variant qui est plus grave, plus contagieux. Pour autant explique le Docteur Rossi : "on a autant de contamination et trois fois moins de gens à l'hôpital donc ça veut dire que on a une efficacité de la vaccination !"
"Il est clair que pour préparer l'avenir on a besoin de cette dose de rappel. Là sur la cinquième vague, je pense que la problématique que nous avons c'est principalement celle des gens non vaccinés ! Il y’a des gens qui sont avec un terrain à risque, des personnes âgées qui se retrouvent hospitalisées avec une positivité du test et donc une infection par le coronavirus" ajoute-t-il.
Cette troisième dose, surtout face au dernier variant, va permettre une meilleure immunité.
On ne peut pas demander à l'hôpital de fonctionner sur de la rentabilité, de faire du chiffre, d’être rentable... "Je crois qu'il faut remettre les choses à plat ! Il faut niveler les différences entre le privé et le public puisqu’au fond, tout le monde touche de l'argent public !" estime ce médecin.
Quand on parle de “privé” explique Benjamin Rossi, "je ne parle pas là des dépassements d'honoraires, je parle de l'argent public qui distribué. Il faut revoir le système de rémunération, il faut réussir à faire en sorte de faire avec autant une meilleure médecine et mettre en avant la qualité des soins !"
"Faire ce métier-là c'est pas un métier uniquement pour s'enrichir ! C'est un métier avant tout pour conserver un bien commun, il faut vraiment y réfléchir avant de s'y lancer !"
"Quand je vois qu'aujourd'hui les premières spécialités sont celles qui font le plus d'argent comme : la chirurgie esthétique, ophtalmologie, la radiologie et que les autres spécialités sont délaissées : je trouve ça toujours dommage !"
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