Le pape émérite Benoît XVI avait une étonnante culture européenne. Mgr Jean Kockerols, qui a été vice-président de la conférence européenne des évêques, se souvient que ses idées sur la construction de l'Europe étaient très élevées, basées sur sa perception du rôle du monde politique.
"Benoît XVI était un européen convaincu. Rien que le choix de son nom 'Benoît' est un indice de cette passion pour l'Europe", explique Mgr Kockerols, évêque auxiliaire pour Bruxelles. Saint Benoît avait en effet été choisi par Jean-Paul II comme premier patron de l'Europe.
"Le choix de son nom était aussi une évocation de Benoît XV qui, pendant la première guerre mondiale, a été un artisan de paix", poursuit Mgr Kockerols. Un choix délibéré, réfléchi et significatif.
"C'était un homme qui parlait les grandes langues européennes. Aussi bien l'allemand que l'anglais, le français, l'italien et l'espagnol. C'était un homme d'une très grande culture européenne ", ajoute Mgr Kockerols.
"C'était une relation amour-haine avec l'Europe", confie l'ancien-vice président de la COMECE. Un continent qu'il aimait beaucoup mais qui, pour lui, avait un peu trahi l'idéal chrétien. "Cela a donné lieu, parfois, à des polémiques", reconnaît Mgr Kockerols.
Mais, au fond, Benoît XVI avait un rêve très grand, considérant l'Europe avec une vue politique au sens le plus noble du terme : "ce qui devait transcender les frontières était pour lui plus important, comme cela avait été pour Saint Benoît", poursuit Mgr Kockerols.
Enfin, Benoît XVI était resté très fidèle à sa Bavière natale : "cela montre bien ce que cela signifie être européen. Vivre des appartenances : à une région, à une nation, à un continent.", conclut Mgr Kockerols.
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