Des représentants du Conseil français du culte musulman (CFCM), des chercheurs, des universitaires, des personnalités politiques. Tout ce petit monde était réuni lundi, au ministère de l’Intérieur, sur la demande de Bernard Cazeneuve. Le ministre de l’Intérieur souhaite leur faire intégrer sa création politique, la Fondation pour l’Islam de France, afin de lancer une dynamique porteuse pour un véritable islam, intégré à la France, à ses valeurs, et à son Etat de droit.
"La France a plus que jamais besoin d’une relation apaisée avec les musulmans", expliquait d’ailleurs Bernard Cazeneuve, qui souhaite que les musulmans de France s’engagent réellement, contre le terrorisme, contre le salafisme et les extrémismes religieux, "car la République est bien leur première appartenance". Cette Fondation, présidée par Jean-Pierre Chevènement, aura une dimension culturelle et cultuelle, avec l’aide d’une autre association.
Elle aura pour mission d’aider, de financer des projets éducatifs, culturels et sociaux, avec un budget annuel de cinq à six millions d’euros, pourvu par des entreprises, des mécènes, ou encore par des financements publics. Du point de vue cultuel, cette Fondation devra centraliser tous les financements nationaux pour la construction de mosquées, afin d’empêcher le financement étranger de lieux de culte. Un véritable lien entre l’Etat, et le monde musulman, comme l’explique encore le ministre de l’Intérieur.
Même son de cloche pour la formation des imams de France. La Fondation devrait également prendre en charge cette formation, afin d’établir un dispositif complet de formation en France, dans le but, encore une fois, d’éviter que cette formation soit prise en charge par des pays étrangers, comme les pays du golfe, qui distillent un islam salafiste, contraire aux valeurs de la République. Un chantier énorme, auquel s’attèle le ministre de l’Intérieur, quelques mois seulement avant l’élection présidentielle.
Kamel Kabtane, membre du conseil d'administration de la Fondation pour l'islam de France:
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