Entrepreneurs et institutionnels étaient réunis aujourd'hui à Lorient pour officialiser le lancement d'une filière de transport maritime constituée de bateaux propulsés par le vent. Objectif : dresser un état des lieux des enjeux et du marché actuel pour imaginer le rôle de la Bretagne dans ce développement.
‘’La Bretagne vient de prouver une fois de plus qu'elle souhaite être la première région maritime engagée grâce à la mer dans l’écologie, le développement durable”, une phrase prononcée ce mercredi matin par Daniel Cueff, vice-président Mer et littoral de la Région Bretagne. Il y a quelques mois la Région Bretagne demandait à l’agence économique Bretagne Développement Innovation (BDI) de mener une étude prospective. Résultat : plus de 150 entreprises bretonnes ont été identifiées pour constituer le noyau dur d'une filière naissante de transport maritime propulsé par le vent. «Industriels de la construction navale, de la voile de compétition et des composites, de l’aéronautique ou encore des énergies marines, tous manifestent un réel intérêt pour ce marché émergent du transport propulsé par le vent (bateaux équipés de voiles rigides, de kites…) qu’ils jugent indispensable à leur développement autant qu’utile pour contribuer aux objectifs de décarbonation posés par l’OMI (Organisation maritime internationale)», indique la Région.
Des solutions et discussions concrètes entre acteurs de la filière
D'où l'intérêt de cette matinée de lancement, organisée, ce mercredi à Lorient, par la Région et l’agence BDI. Son objectif : réunir les acteurs économiques déjà engagés dans des projets ou désireux de l’être, afin de dresser un état des lieux des enjeux et du marché actuel, en France et dans le monde, d’imaginer le rôle que la Bretagne peut jouer dans cette filière et d’identifier les synergies nécessaires pour accélérer son développement. Le tout, avec le plus possible de solutions concrètes. Certaines existent déjà, comme le soutient Daniel Cueff, vice-président Mer et littoral de la Région Bretagne : "Nous avons eu la preuve aujourd'hui par des démonstrateurs, des industriels, des décideurs politiques et économiques, que tout cela était possible et que ça existait."
Des élus prêts à se rendre à Paris pour lever les points de blocage
Présent également, Loïc Henaff (président-directeur général du Groupe Jean Henaff et conseiller régional) a profité de cette matinée pour aborder la question sensible de l'absence d’autorisation d’un ‘’tampon bio”. Daniel Cueff, vice-président Mer et littoral de la Région Bretagne poursuit : «une situation qui empêche les produits du monde entier d'atterrir en Bretagne». Une décision ministérielle empêcherait cette attribution. «C'est plus que symbolique, c'est une ouverture sur le monde qui nous est empêché et une filière voile qui peut être contrariée par le fait que nous n’avons pas ce tampon.» ajoute l’élu.
Daniel Cueff informe : «Loïc Henaff m’a dit que nous allions à Paris ensemble devant Bercy pour revendiquer que le tampon soit attribué». Cette menace d’une présence à Paris pour se faire entendre pourrait se concrétiser dans les semaines à venir.
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