300 éleveurs ont manifesté devant la Préfecture d'Annecy ce lundi matin. Au coeur du litige, la gestion de la brucellose, qui a signé son retour dans un élevage bovin du Grand-Bornand au début du mois. Plusieurs lots de reblochons ont été rappelés par précaution. Les éleveurs sont inquiets, et appellent l'Etat à prendre des mesures drastiques, pour éradiquer la brucellose.
Le froid n'a pas arrêté ces éleveurs. A coups de slogans, ils ont fait le maximum de bruit pour interpeller le préfet. "Gestion du Bargy, Gestion Pompili", ou encore "C'est la gabegie dans le Bargy", le massif du Bargy est clairement pointé du doigt. Sylvain, éleveur de vaches Abondance dans le massif, souhaite l'éradication de la brucellose, par l'abattage de tous les bouquetins du Bargy. "La brucellose, c'est une épée de Damoclès au-dessus de ma tête, et celle de mes enfants". Avant d'ajouter "on n'a rien contre les bouquetins, on est contre la brucellose".
Ce lundi matin, tous ont une pensée pour l'éleveur bornandin, propriétaire d'un troupeau de bovins infecté par la brucellose. Reste à savoir si la totalité de son troupeau sera abattu d'ici la fin de l'année. François Chamot, président des Jeunes Agriculteurs de Haute-Savoie, n'est pas résigné. "On a deux espoirs, le premier de sauver en partie le troupeau, le second, de ne plus jamais entendre parler de la brucellose". Avant de conclure "l'Etat doit prendre ses responsabilités".
La balle est dans le camp de l'Etat. L'Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire (ANSES) doit rendre ses préconisations ce mardi 30 novembre, sur la stratégie à tenir. Pour rappel, des mesures de capture-test des bouquetins, et prélèvements, avaient été mis en place, avant d'être suspendus en août 2020 par le tribunal administratif de Grenoble.
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