Les discussions sur le budget 2025 ont démarré lundi 21 octobre à l'Assemblée. Depuis plusieurs semaines, les collectivités locales sont pointées du doigt par l'exécutif et accusées de mauvaise gestion. Alexandre Grenot, vice-président du Conseil départemental en charge de la jeunesse et de la citoyenneté, revient pour RCF sur l'impact potentiel du budget 2025 sur la jeunesse charentaise-maritime.
"Il en prendra forcément un coup". Interrogé par RCF sur le budget de la jeunesse en cas de réduction des dépenses des collectivités locales, Alexandre Grenot ne passe pas par quatre chemins. "Il n'y a pas une semaine qui passe où on ne nous dit pas que nos recettes vont être moins importantes", souligne l'élu, qui indique même que "la jeunesse, la citoyenneté, le sport, la culture, c'est optionnel".
Pour autant, Alexandre Grenot veut croire à la politique départementale et l'élaboration d'un plan jeunesse pour la période 2023-2028, qui représente un investissement de plus de huit millions d'euros et s'adresse aux charentais-maritimes de 9 à 29 ans. Quitte à le recentrer sur les collégiens si le budget venait à devoir être amputé, les collèges étant une compétence obligatoire du département. "On sera malheureusement obligés d'arbitrer", regrette l'élu.
Le point rouge pour les collectivités locales : le manque de recettes. "Il faut adapter les dépenses", insiste Alexandre Grenot, qui évoque notamment l'étalement de celles-ci. "On sait qu'on va y arriver d'une manière ou d'une autre", maintient l'élu, "on n'a pas le choix". En conséquence, "il y aura des coupes à faire et des arbitrages forts".
"On est sur le terrain pour écouter et surtout dans les services pour compter", explique Alexandre Grenot, qui martèle la nécessité d'"un budget à l'équilibre". Et l'élu d'affirmer que l'Etat a pu être "imprudent" en vivant "au-dessus de ses moyens". Voilà aujourd'hui le département au pied du mur : "soit on ferme les yeux, on continue et on va dans le mur, et c'est catastrophique dans quelques années, soit on redresse la situation et il va falloir prendre des décisions assez fortes".
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