L'hôtel Carlton réouvre officiellement ses portes mercredi 17 mai. Cette rénovation a nécessité un investissement de 300 millions d'euros, mais elle a également pris en compte la santé des salariés. Malheureusement, la plupart des espaces de travail sont situés dans les sous-sols de l'hôtel, privés de lumière naturelle. Un constat apparemment contraire à l'engagement pris par la société « Constructa », responsable du projet. Depuis la reprise des activités il y a trois semaines, plusieurs employés se sont plaints de bourdonnements et de maux de tête.
Nous avons pu constater ces conditions de travail, loin de la lumière du jour.
Si la devanture vous fait tourner les têtes, les sous-sols de la structure eux aussi créent l'étourdissement. Sous la surface, des couloirs, des salles et pratiquement aucune ouverture sur l'extérieur. Certaines pièces possèdent néanmoins une fenêtre donnant sur un mur, la plupart restent des salles totalement hermétiques, sans aucune luminosité naturelle.
« Il a été décidé de mettre des locaux de travail dans les sous-sols de l'hôtel. Et ces locaux de travails, sont sans lumière naturelle. Donc, on sait très bien, que le manque de lumière naturelle, si le salarié y est exposé très longtemps, peut amener des formes de cancer et reste quand même assez dangereux pour la santé des salariés », affirme tristement Ange Romiti, chef de rang au sein du room service de l'hôtel Carlton.
Dans l'hôtel, c'est entre 600 et 700 salariés qui s'affairent chaque jour. Et parmi eux, plusieurs, se plaignent de maux de tête ainsi que de bourdonnements depuis la réouverture de la structure. Un phénomène nouveau, qui n'existait pas avant.
Un constat que déplore la CGT, d'autant plus que la société Constructa, entreprise en charge du projet, devait intégrer ces ouvertures lumineuses au sein des dits locaux selon le syndicat.
« Ces puits de lumière avaient été promis au départ. Ils étaient intégrés. [...] Les travaux n'ont pas été faits jusqu'au bout », assure-t-il.
Les élus CGT de l'hôtel Carlton ont saisi l'inspection du travail pour faire respecter le droit.
Un rassemblement est prévu le 19 mai à 13h sur le parvis du Carlton.
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