La République centrafricaine n’a pas été épargnée par la pandémie de Covid-19. "Beaucoup de gens sont malades. Nous sommes proches et nous partageons la souffrance des frères et des sœurs. Nous souhaitons que le Seigneur aide les chercheurs à trouver des médicaments ou encore des vaccins capables d’éradiquer ce mal, afin que la vie puisse reprendre" explique le cardinal Nzapalainga.
S’agissant de la situation de l’Eglise centrafricaine, elle sort d’une situation difficile. "Au mois de décembre dernier, nous avons eu des groupes de rebelles qui voulaient marcher sur Bangui, et qui ont été arrêtés. Dans le passé, on disait que les ¾ du pays étaient occupés par des rebelles. Aujourd’hui, les choses s’inversent et il y a une reconquête. On peut dire que 70% du territoire est entre les mains du gouvernement. Nous voulons que la population puisse vaquer à ses occupations, que l’on retrouve le chemin de la paix et du vivre-ensemble" ajoute-t-il.
Ce pays est pourtant au cœur des préoccupations de l’Eglise universelle depuis quelques années. En 2015, à l’occasion du Jubilé de la Miséricorde, le pape François est venu ouvrir la porte de la Miséricorde à Bangui. "C’était un moment unique, inoubliable. Un cadeau de Dieu, un miracle alors que l’on était dans les ténèbres, plongés dans l’engrenage de la violence, de la division, de la haine, de la vengeance. On ne voyait pas de perspectives d’avenir. Le pape est devenu une bouée de sauvetage pour nous. Il a osé quitter Rome, au risque de sa vie, et venir manifester la tendresse et la miséricorde" lance le cardinal.
Le cardinal Dieudonné Nzapalainga travaille au quotidien avec les responsables religieux de son pays. "Cette guerre n’est pas une guerre religieuse. Nous mettons en garde les imams de ne pas tomber dans ce piège. Nous mettons en garde nos fidèles. Quand il y a le chaos, les leaders religieux parlent aux consciences. Ils n’ont pas la force d’empêcher des militaires de prendre les armes et de circuler. Mais nous avons toujours dit de laisser la religion relier les hommes vers l’invisible, et entre eux. Nous avons milité pour cela" rappelle-t-il.
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