C'est un mot qui rappelle deux choses : les leçons de catéchisme, mais aussi l'ouvrage lui-même contenant l'instruction religieuse. Pour répondre au double sens lorsqu’on consulte le Dictionnaire de Furetière, publié en 1690, voici sa définition du mot catéchisme : « Livre ou prédication qui contiennent les instructions de la Foy qu’un Chrétien doit savoir. » Et de préciser que « Le Concile de Trente ordonne aux Curés de faire tous les Dimanches des catéchismes dans leurs Paroisses. » Définition courte mais finalement très explicite. Elle est complétée par le mot catéchiste, la personne « qui fait le catéchisme ou qui en a composé des livres ».
En fait le latin ecclésiastique catechismus, est attesté depuis saint Augustin en tant qu’« instruction religieuse » et par extension comme « livre d’instruction religieuse ». Et le mot entrait en français en vers 1380, d’abord sous la forme cathezime avant de prendre l’orthographe actuelle en 1560. Mais c’est un mot qui a des origines plus anciennes, grecques en l’occurrence, avec un sens précis qui n’est pas uniquement religieux au départ.
Il y a au départ un verbe grec, kathêkizein, signifiant instruire oralement, et dont la construction est éloquente. En effet, cata, signifie en grec, vers le bas ou complètement, et la deuxième partie du mot relève du verbe ekhein, résonner, sonner. Ainsi le verbe grec est-il étymologiquement synonyme de « résonner complètement», en somme faire écho. Et c’est bien cela finalement le catéchisme, faire résonner la foi en nous.
Et on peut dire une catéchiste ou un catéchiste. Et je me souviens parfaitement de la sœur qui me fit quand j’étais tout petit le catéchisme, une catéchiste donc. Elle s’appelait Sœur Immaculée Conception. Or mes Parents venaient d’acheter une 4 CV et ne cessaient de parler d’immatriculer la voiture. Aussi, en toute bonne foi, quand ils me demandèrent le nom de ma catéchiste je répondis « Sœur Immatriculée Conception ». Rire mémorable de mes Parents ! Et souvenir intact pour moi de cette sœur, la bonté même.
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