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Ce qu'il faut retenir du second tour des élections régionales et départementales

Un article rédigé par Pauline de Torsiac - RCF,  - Modifié le 28 juin 2021
Semaine sainte 2021Ce qu'il faut retenir du second tour des élections régionales et départementales
Abstention forte, prime aux sortants, recul de la République en marche et du Rassemblement national. Retour sur les enseignements du second tour des élections départementales et régionales.
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Les Français ont encore boudé les urnes. Le second tour des élections régionales et départementales a été marqué par un très fort taux d'abstention, 65,7 %. Un taux très légèrement inférieur au premier tour où  66,7 % des Français s’étaient abstenus. Et lorsque environ deux tiers des quelque 48 millions d’électeurs ne s’expriment pas, c’est la démocratie qui est en danger. L’ensemble de la classe politique doit s’interroger et en tirer les leçons, à moins d’un an de l’élection présidentielle. "Il va falloir véritablement ouvrir un chantier transpartisan pour savoir comment on recrée le lien avec les citoyens", affirme Alexis Massart, directeur de l'Ecole européenne de sciences politiques et sociales de l'Université catholique de Lille.

Le Rassemblement national ne remporte aucune région

En Provence-Alpes-Côte d'Azur, le parti de Marine Le Pen qui était arrivé en tête du premier tour n’a pas transformé l’essai. Avec 42,3 % des voix, Thierry Mariani a finalement largement perdu son duel face au président sortant LR, Renaud Muselier qui obtient 57,7 % des voix.

Dans un discours, Marine Le Pen a fait le constat "d’une désaffection civique historique qui constitue un signal majeur lancé à la classe politique et à la société". "La progression très importante entre les deux tours en PACA qui reste insuffisante pour offrir la victoire démontre que la mobilisation est la clef des victoires à venir", a ajouté la candidate du parti pour l'élection présidentielle. 

Les présidents sortants tirent leur épingle du jeu

À l'exception de la Réunion, où la candidate PS/LFI, Huguette Bello, a devancé le président sortant, Didier Robert (ex-LR), les présidents sortants sortent largement vainqueurs de ce scrutin. Les candidats de la gauche ont réussi à conserver leurs 5 régions : la Bretagne, l'Occitanie, la Nouvelle Aquitaine, le Centre Val de Loire et la Bourgogne Franche Comté. Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, a jugé hier soir que "la force motrice qu’est le PS" a le devoir "de rassembler l’ensemble de la gauche et des écologistes pour pouvoir aller vers l’élection présidentielle".

À l’échelle nationale, la droite s’affirme comme la première force politique avec 38 % des voix 

Les candidats de la droite ont gagné 7 régions. Valérie Pécresse remporte haut la main les élections en Ile-de-France avec 47,51 %. Le président sortant (LR) Laurent Wauquiez a été réélu sans surprise à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes avec plus de 56,37 % des voix. Xavier Bertrand a été réélu à la tête des Hauts-de-France sans difficulté avec 53 % des voix. "Bâtissons ensemble un nouveau projet de société pour mieux vivre partout. Que vous ayez voté ou pas, notre nation a besoin de chacun d’entre vous. Ce chemin de l’espoir démarre maintenant", a affirmé celui qui s'est déclaré candidat à l’élection présidentielle 2022. 

Le revers de la République en marche 

Dans les huit régions où la République en Marche s’était maintenue au second tour, les candidats macronistes terminent souvent en troisième ou quatrième position. La plupart des candidats de la majorité présidentielle ont vu leur score stagner, voire baisser par rapport au premier tour. Un camouflet pour le mouvement présidentiel qui ne parvient toujours pas à s’implanter localement. Emmanuel Macron doit se préparer à réajuster son gouvernement et le programme de la dernière année du quinquennat. "Même si la République en marche peut se consoler en voyant rentrer des conseillers régionaux, la question aujourd'hui pour Emmanuel Macron c’est quelle équipe il doit mettre en place pour préparer sa candidature. Là il y a un vrai échec du parti qui est toujours trop personnalisé autour d’Emmanuel Macron”, analyse Alexis Massart.

Malgré l'échec de la majorité présidentielle lors des régionales, il ne devrait pas y avoir de bouleversement au sein du gouvernement. Du côté de l'exécutif, on parle d’ajustement plus que de remaniement. Emmanuel Macron devrait s’exprimer très prochainement, dès le début du mois de juillet, selon un format qui reste à définir.

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