Désormais, tout nouvel étudiant sera inscrit au régime obligatoire de l’Assurance-maladie. Ils n’ont plus à faire passer leur dossier via l’une des mutuelles étudiantes. Du côté des syndicats étudiants, on grince des dents. Concrètement, qu’est ce que cela va changer ? Florence Gault a posé la question à Helno Eyriey, vice-président de l’Unef.
"Rien ne va changer pour un jeune qui arrive à l’université. Avant, il devait choisir un centre de sécurité sociale, s’y inscrire, faire quelques démarches pour être considéré comme une personne autonome ayant son centre de sécu étudiante. Aujourd’hui, un jeune n’aura pas à changer. Il pourra rester sous le régime de ses parents. Là où cela nous pose problème, c’est que cela matérialisait le passage à l’âge adulte" explique-t-il.
L’objectif affiché du gouvernement était avant tout de simplifier les démarches. "Forcément, comme il n’y a pas de démarches à faire, c’est un peu plus facile. Mais est ce que sur le long terme, cela facilitera les choses pour les étudiants ? On ne le sait pas. Cela pose des questions pour les consultations, pour l’intimité des étudiants" ajoute-t-il.
Du côté de l’Assurance-maladie, tout semble en place. "Ils ont eu un an pour s’entraîner. Déjà l’an dernier, toutes les premières années n’avaient pas à faire ce choix. Ils ont pu s’entraîner et mettre les choses en place. Maintenant il reste une problématique pour les étudiants étrangers puisque les étudiants pouvaient avoir accès avant à la Sécurité sociale. Aujourd’hui, comme c’est une démarche supplémentaire à faire dans un parcours très fourni, un grand nombre d’étudiants étrangers n’ont pas été couverts l’an dernier" conclut-il.
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