La distillerie des Scories participe au Salon de l'agriculture 2025. Cette entreprise puydômoise confectionne des spiritueux grâce à l'eau de source des volcans d'Auvergne. On vous raconte sa jeune histoire.
"La scorie", une pierre volcanique formée à partir de lave refroidie. C'est cette même roche qui a donné son nom à la distillerie des Scories. Lancée en 2021, l'entreprise du Puy-de-Dôme confectionne des bouteilles de rhum, de gin, de pure malt et de liqueur de raisin. Pour sa fabrication, elle utilise un ingrédient secret : l'eau de source du massif du Cézallier. "L'eau est un élément qu'on oublie souvent sur les alcools, mais sur une bouteille à 40 degrés, on a 60% d'eau", indique Quentin Sicard, œnologue et fondateur de la distillerie.
Pour faire un alcool, il faut des eaux sans minéraux. Celles utilisées à Brassac-les-mines, lieu d'implantation de la fabrique, est naturellement déminéralisée par les pierres volcaniques d'Auvergne. Sophie Parayre est responsable commerciale, elle détaille la philosophie de la distillerie : "Travailler des alcools avec des matières premières locales, puis françaises. Et d'aller chercher à l'étranger seulement quand ce n'est pas possible, comme de la vanille ou la mélasse pour le rhum".
Le choix de s'installer à côté des eaux de sources a donc été mûrement réfléchie par la distillerie des Scories. Cinq années de réflexion ont été nécessaires pour choisir ce lieu du Puy-de-Dôme, département d'origine de son fondateur.
L'étique, autre ingrédient phare des bouteilles de la distillerie. Local et moral, voici comment Quentin Sicard décrit son projet : "On essaie au maximum de faire du circuit court et apporter de la transparence au consommateur." Le patron de la distillerie se désole de la réglementation actuelle de la filière : "Vous pouvez acheter des produits hors France, avoir une action mineure dessus, et cela devient comme par magie un spiritueux français".
La distillerie des Scories veut mériter son étiquette made in France. Mais cela a un coût. Les bouteilles sont produites à petite échelle, entre 100 et 1400 pour le pure malt, "Nous sommes le petit poucet dans l'industrie des spiritueux", détaille Quentin Sicard. L'objectif final de l'entreprise est d'obtenir une chaîne de bout en bout avec ses propres champs de céréales et arbres fruitiers. "À terme, pourquoi pas construire des chambres d'hôte à côté", ajoute le jeune œnologue. La distillerie des Scories n'est encore qu'au début de son histoire.
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