C’était une structure que les associations attendaient avec impatience : le “Bon Accueil”, un ancien hôtel désaffecté changé en un centre d’hébergement d’urgence de 95 places et avant tout pensé pour l’accueil des familles.
Le 14 novembre dernier, cette vieille bâtisse du centre de Chambéry trouvait un nouveau souffle : ses murs repeints, ses chambres rénovées accueillent désormais ceux et celles qui n’ont pas de toit pour la nuit.
À cet hébergement de nuit, s’ajoute un accueil de jour pour permettre aux résidents de ne pas repartir chaque matin à la hâte, pour accompagner aussi ceux et celles qui recherchent une aide administrative, des interlocuteurs.
“C’est une très grande fierté d’inaugurer ce "Bon Accueil” confie Paule Tamburini, directrice de la Sasson qui gère les lieux. “C’est un lieu avec des plateaux modulables, pour accueillir les familles, ne plus laisser un enfant dehors”. Ici pas de séparation, les familles peuvent s’installer ensemble pour quelques jours, quelques semaines ou quelques mois. “Il n’y a pas de temps imparti” explique la directrice.
Durant cette halte, des puéricultrices multiplient les ateliers avec les plus petits, en dehors des heures de classe, pour décorer les chambres ou le sapin de Noël, il y a quelques semaines en arrière.
Si la rénovation du “Bon Accueil” a pu être menée à bien, c’est que les acteurs locaux se sont tous mobilisés : des militants aux élus en passant par l'Etat. “C’est une rare opportunité, pour un maire, que d’inaugurer un lieu en faveur de la dignité humaine” a ainsi salué Thierry Repentin, maire de Chambéry et président de l’agglomération Grand Chambéry qui, avec son bailleur social Cristal Habitat, a participé à la création du centre d’hébergement.
À ses côtés, lors de l'inauguration officielle de ce 6 février, François Ravier, préfet de la Savoie a souligné l’importance de cet “équipement de solidarité, de partage et de dignité” que l’Etat a, en partie, financé, tout comme l’ANAH, dont il est ici le délégué local.
Le logement d’urgence en Savoie
La création du “Bon Accueil” ne rime pas avec l’ouverture de nouvelles places d’hébergement puisqu’elles existaient déjà sur deux autres sites, mais étaient inutilisables en raison de la vétusté des lieux.
Aujourd’hui, le département dispose de 332 places. “Je ne suis pas sûre que l’on soit bien dimensionné, mais l’ouverture de ce centre permet l’accueil des femmes et des enfants, c’était l’urgent” conclut Paul Tamburini.
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