Réalisateur du film à succès Les Choristes, Christophe Barratier signe la mise en scène du spectacle musical Jésus, de Nazareth à Jérusalem qui débute le 17 octobre au Palais des Sports à Paris. Cette grosse production implique 40 musiciens et acteurs sur scène. Un projet qu'il porte depuis trois ans et qu'il a accueilli avec "beaucoup d'humilité".
Depuis plusieurs mois, le visage de Jésus s’affiche sur les murs de Paris en guise de bande-annonce du spectacle initié par Pascal Obispo. Cela ressemble à un défi dans un contexte français où parler de religion semble sensible. "Pas du tout", affirme Christophe Barratier."Jésus est un personnage infiniment actuel et intemporel. Il n'y a pas de bonne ou mauvaise période pour en parler."
Quid de l'accueil d'un tel projet dans le monde du show-bizz et de la culture? "Il n'y a pas de pari non risqué dans le monde du spectacle, explique celui qui a adapté à la scène son film des Choristes en février 2017. Cela crée forcément des clivages."
Christophe Barratier choisit donc de raconter la vie publique de Jésus, depuis sa rencontre avec Jean-le-Baptiste jusqu'à sa crucifixion et sa résurrection. Des scènes difficiles pour lui à explorer visuellement. Le metteur en scène joue la carte de la foi, notamment pour rendre l'épisode de la crucifixion sans sanguinolence: "Ce que nous en savons est plus fort que la représentation (...) J'ai pensé que c'était insultant de réduire Jésus à la magie et aux miracles. La mémoire de Jésus vaut mieux qu’une représentation d’effets spéciaux."
La chanteuse Anne Sila , finaliste à "The Voice", interprète le rôle de Marie.
Jésus est un "personnage" que Christophe Barratier fréquente depuis un moment puisqu'il dit "être né avec": "Je suis catholique, baptisé et non-pratiquant." Pour préparer le livret du spectacle, il s'est replongé dans le Nouveau Testament. En ressort un grand respect pour le message évangélique. "Pour s’affirmer bon chrétien, je me sens tout petit. Il y a de sacrés commandements à tenir!", constate-t-il.
Travailler plusieurs années sur un tel spectacle n'est pas anodin, il l'avoue lui-même: "Mon Dieu, qu’est-ce qu’il faut mériter, et se consacrer à savoir si on est digne de foi! J’avais oublié le message de Jésus. Depuis le début du spectacle je suis en quête pour savoir si je suis digne de cette foi parce que je la prends extrêmement au sérieux."
Jésus, de Nazarath à Jérusalem joue jusqu'au 3 décembre à Paris, avant d'entamer une tournée dans toute la France et une partie de la Belgique.
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