Les salles obscures ont enregistré 152 millions d'entrées en France l’année passée selon le Centre National du Cinéma (CNC). L'hexagone se démarque par une forte reprise au niveau mondial. Mais derrière ce bon chiffre, le niveau d'avant crise sanitaire est loin d'être atteint. Une réalité qui se vérifie également en Maine-et-Loire.
C’est « l’une des meilleures reprises au monde » explique le CNC. Mais pourtant, avec 152 millions d'entrées, soit une augmentation de 60% sur une année, cette performance ne permet pas de rattraper les pertes provoquées par la pandémie.
Malgré une baisse de la fréquentation, les cinémas relativisent
Le directeur du Gaumont-Pathé à Angers, Jean Hulin, rapporte une différence de 20% par rapport à 2019, avant la pandémie, mais il se dit tout de même satisfait. La résonnance est analogue à Saumur, où le directeur du Grand Palace, Frédéric Halévy, parle de « réussite par rapport au contexte » avec 28% en moins par rapport à 2019. L'occasion de rappeler que les dernières restrictions sanitaires - à l'instar du pass vaccinal - ont seulement été levées en mars dernier.
Une manière différente de consommer le cinéma
« Les 50-70 ans ont découvert les plateformes de streaming pendant la pandémie et ont plus de mal à revenir dans nos salles » constate Jean Hullin. A contrario, les jeunes semblent revenir au cinéma. Et ce n’est pas la production cinématographique française qui risque d’attirer les français dans les salles obscures. « Pour la première fois depuis un siècle, il n'y a pas un seul film français dans le top 10 des sorties 2022 » souligne hagard le gérant du cinéma de Saumur. Face au poids écrasant des blockbusters américains, Jean Hulin pointe « un manque de grandes comédies familiales françaises et de films d'animation réunissant les familles dans les salles ».
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