Depuis le Lot-et-Garonne, Emmanuel Macron a annoncé la création de 238 brigades de gendarmerie sur le territoire français, d'ici 2027. Le président dit vouloir "réinvestir" des zones rurales en besoin.
À Novalaise, près du lac d'Aiguebelette, la maire de la commune est aux anges. "Je suis tout à fait ravie par cette annonce" commence Claudine Tavel. "Il n'y a pas de petites incivilités ! Les délits qu'on voit en ville, ils existent en zones rurales même s'ils sont moins médiatisés".
Même son de cloche à Sciez, dans le Chablais. "Ici, il y a une forte croissance démographique, un attrait touristique, nous avions besoin de renforcer notre maillage" explique Cyril Démolis. Le maire du village veut donc, au plus vite, installer les 10 gendarmes qui, il le sait désormais, viendront veiller à la tranquillité de son territoire.
Mais plus que de sécurité, il est question ici de service public et de vie quotidienne. À Talloires-Montmin, autre municipalité retenue pour la création d’une brigade, le maire va plus loin. “Ce sont potentiellement des familles, des enfants à scolariser” explique Didier Sarda. L’édile espère même voir certains Airbnb se transformer en résidence à l’année.
C’est une critique formulée par les opposants à Emmanuel Macron depuis 2017 : le président de la République ne serait pas à l’écoute des communes les plus reculées du pays. “Les territoires ruraux étaient jusque-là oubliés” confirme Claudine Tavel.
Difficile à entendre pour les soutiens du chef de l’Etat qui se défendent d’avoir, un jour, mis de côté la France des campagnes. “Petites villes de demain, France Ruralité, ce sont des programmes pensés pour les communes de petites tailles” martèle Marina Ferrari, députée MODEM de la 1re circonscription de Savoie.
Toutefois, elle l’avoue. "Certains citoyens avaient une impression de déclassement". Un sentiment que l’exécutif compte effacer avec la création de ces nouvelles brigades
3 brigades fixes, 2 mobiles
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