En juin dernier, l’Agence Spatiale Européenne lançait un appel à candidatures pour recruter les astronautes de demain.
Une lourde sélection plus tard, un Isérois est toujours en lice et participe aux phases de tests de l’ESA : Clément Huber.
Si avant de postuler auprès de l'ESA, Clément Huber s'est tourné vers la robotique et l'armée de réserve (voir biographie en bas de page), sa passion pour l'espace ne l'a jamais quitté. "C'est un rêve de gamin qui a été immédiatement ravivé avec l'appel à candidature" confie-t-il "quand je fais le tour de ce que je suis devenu, être astronaute, ce serait faire la synthèse de ce à quoi j'aspire, me réaliser complètement".
En juin dernier, il dépose donc sans hésitation son dossier, le fruit d'un travail d'un mois qui, en quelques lignes, doit convaincre la commission de l'embarquer dans l'aventure. C'est en novembre que la bonne nouvelle arrive, 22 000 candidats venus de partout en Europe ont postulé, il fait partie des 1 500 profils sélectionnés.
22 000 candidats, 1 500 participants aux phases de test... Ils ne seront que 4 à 6 élus en septembre prochain à l'issue des examens réalisés par l'Agence Spatial Européenne.
Les épreuves ont déjà commencé, Clément s'est rendu lundi dernier à Hambourg, en Allemagne pour se soumettre aux tests psychotechniques : "L'objectif de ces tests, c'est dévaluer les capacités cognitives des candidats, cela vérifie une condition qui est nécessaire, mais pas suffisante" rappelle l'Isérois.
Et pour cause, à l'annonce des résultats, en janvier, 300 profils continueront leur parcours, les autres seront remerciés. L'ESA testera ensuite les capacités humaines et sociales, l'intelligence de situation, le travail en équipe et la condition physique de chacun, notamment. Une poignée de candidats intégrera la prestigieuse agence, une vingtaine d'autres, l'équipe de réserve.
"Ce n'est pas le moment de faire des plans sur la comète" temporise Clément, la route est encore longue mais de retour en Isère il ramène d'Hambourg le sentiment du travail bien fait et l'espoir de figurer parmi les heureux élus.
Au-delà de la performance, Clément Huber partage et documente son parcours pour témoigner auprès de la jeune génération. A l'instar d'un Thomas Pesquet, l'Isérois espère que son histoire provoquera des vocations.
Si plus jeunes, les enfants se rêvent souvent astronautes, peu d'entre eux poursuivent dans cette voie qui semble souvent bien bouchée. "Moi, j'ai longtemps cru que ce rêve était impossible, aujourd'hui, il est tout à fait possible, je veux les aider à sortir de leurs zones de confort, à donner un sens à leur vie, à trouver leur place dans la société".
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