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Clermont-Ferrand : Comment fonctionne la vidéo protection de la ville ?

Un article rédigé par Hadrien Barrau - RCF Puy de Dôme, le 4 juin 2024 - Modifié le 4 juin 2024

La vidéoprotection indispensable aujourd’hui dans les agglomérations ? A Clermont-Ferrand, la municipalité compte renforcer ses équipements et ses effectifs du centre de supervision urbain. Mais comment fonctionne-t-il aujourd’hui ? Nous y avons passé la soirée. Immersion.

Les opérateurs du centre de supervision urbain à l'œuvre Les opérateurs du centre de supervision urbain à l'œuvre

La sécurité à Clermont-Ferrand, un sujet de discorde entre l’opposition et la majorité municipale. Encore récemment, les élus de la droite ont tancé Olivier Bianchi. 

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Pour autant, face à la hausse des incivilités et de la violence, le maire ne compte pas en rester là. Il a annoncé l’implantation de 8 nouvelles caméras dans toute la capitale auvergnate ainsi que le recrutement de deux agents pour le centre de supervisions urbain. 

Un centre qui aujourd’hui est l’une des pierres angulaires de la bataille de la sécurité publique selon l’édile. Nous nous sommes donc rendus sur place dans les locaux de la police municipale en soirée. 

Au coeur du centre de vidéoprotection de Clermont

Une mission d'assistance à la population 

C’est Lionel Monteilhet qui nous y accueille, il est le responsable du CSU. D’emblée il détaille la mission de la vidéoprotection ici : “Nous sommes dans un centre de visualisation, une fois qu’une action est identifiée, nous prévenons nos collègues sur le terrain. Mais nous pouvons aussi joindre les services de secours, car nous sommes aussi attentifs aux malaises, aux accidents ou encore aux incendies.

Les délits ne sont pas seulement surveillés par les opérateurs. Et justement après cette entrevue, Lionel Monteilhet nous accompagne dans cette pièce qui jouxte son bureau. Un lieu sombre, éclairé par la lumière bleue des nombreux écrans télé qui retransmettent en direct les rues du centre-ville clermontois. En face, 2 opérateurs, Jacques et Candy qui ont les yeux rivés sur leur ordinateurs avec d’autres plans. A droite de leur bureau, pas de souris mais une molette pour zoomer et dézoomer. Le bruit du talkie-walkie reste en fond, “il faut que nous ayons les yeux partout, et une oreille qui traîne” nous explique Candy. 

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Elle se tient prête à toute intervention : ”D’un seul coup nous pouvons être amenés à être en action, et là ça peut-être speed ! Il faut que nous aidions le plus vite possible nos collègues en intervention en leur fournissant des informations sur des individus ou des situations terrain.” 

Des propos confirmés quelques instants plus tard : des policiers municipaux procèdent à une interpellation d’une jeune mineure, Candy effectue un zoom. “Typiquement nous sommes sur une intervention place de Jaude, je vérifie que cela se passe bien et surtout que des groupes ne débarquent pas, et je me tiens prête à prévenir mes collègues.

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Une soirée calme ce soir-là, des recherches après un signalement, surveillance des grands axes mais pas de grands coups d’éclats. Lionel Monteilhet nous précise : “Il n’y a pas d’heure pour les délits, c'est très aléatoire, ça n’arrive pas que la nuit, le matin aussi

Une pratique encadrée

A ce jour, ce sont près de 300 caméras qui sont gérées par le CSU depuis la reprise de celle de la métropole. Et avec elles, la vie et les visages des Clermontois potentiellement très exposés. Jacques résume : “Possiblement nous pourrions refaire tous les trajets d’une personne de son départ au travail jusqu’au verre qu’il boit le soir et son retour à la maison.” 

Mais justement pour éviter toute intrusion dans la vie privée, une charte est mise en place par la ville : “nous flouttons les façade d’immeuble et les maisons, la présence de la vidéoprotection est aussi signalé par panneaux dans l’espace publiques et ici à Clermont nous ne gardons pas les images plus de 14 jours, ensuite elles sont détruites.” assure Lionel Monteilhet. 

Toujours dans cette volonté, ce mardi se tient le premier comité éthique de la videoprotection dans la ville pour toujours mieux encadrer cette pratique. 

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