Face aux conséquences du dérèglement climatique qui se multiplient, la mairie de Clermont Ferrand s'attaque à la rénovation de plusieurs écoles, dont le groupe scolaire Victor-Duruy. Un projet d’envergure qui pose de nombreux défis.
Un préau coloré, les cris joyeux des enfants, une cour d’école animée : la présentation qui s'est tenue mercredi 5 juin à l'école primaire Victor-Duruy a lancé le coup d'envoi d’un important projet de rénovation de l’école, si ce n'est "le plus important" selon le maire.
Olivier Bianchi a présenté les objectifs du projet de restructuration de l'école, qui doit permettre de répondre à une hausse attendue des effectifs. Objectif : moderniser les bâtiments, trop énergivores
Toute la complexité du projet réside dans la coordination d’importants travaux, au sein d’une école où les enfants continuent d’étudier.
“La vraie difficulté, c’est d’avoir une cohérence dans les choix techniques qui permettent de réaliser un chantier en site occupé [...]” affirme Philippe Thuillier, architecte de l’agence Marcillon-Thuilier Architecte (MTA), qui assure la maîtrise d'œuvre du projet, en partenariat avec le groupement d’entreprises Avernoise.
Les travaux sont ainsi organisés en quatre grandes phases pour limiter au maximum les nuisances sonores. Malgré tout, comme le concède Émilie Masieri, directrice adjointe à la direction de l’éducation de la ville, le quotidien des enfants va être impacté.
L’un des plus gros pans du projet, c’est la rénovation thermique du bâtiment, à laquelle sont consacrés 1.7 millions d’euros sur les 7 millions d’investissement. “On est sur un gain [d’énergie] de 40%” certifie Charline Hugonnet, cheffe de projet de la restructuration de l’école. L’adaptation au changement climatique s’illustre aussi dans le choix d’utilisation de matériaux biosourcés comme le bois, ressource essentielle des futures structures.
C’est dans ce cadre-là que la future cour-patio s’inscrit dans “Respire à la récré”. Créé en 2021 sous l’impulsion de la mairie, ce programme clermontois encourage la végétalisation des cours d’école pour multiplier les îlots de fraîcheur urbains.
L’enjeu est crucial. Dans un contexte global de réchauffement, d’ici 2050, Clermont ferait face à des températures en moyenne de 1.8°C plus élevées, l’incluant dans les 15% des territoires français qui se réchauffent le plus.
“Nous allons travailler sur l’ensemble du bâtiment” précise Cécile Audet, adjointe au maire chargée de la petite enfance, l’enfance, la jeunesse et l’éducation. Au-delà de la rénovation thermique, le restaurant scolaire et l’évacuation en cas d’incendie sont réorganisés.
C’est donc toute l’école qui est repensée. Les précisions de Philippe Thuillier, architecte au sein de l’agence MTA :
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