Le début des vendanges a pris deux mois d’avance par rapport aux années 60, dans le Sud de la France. Alors qu’il y a 70 ans, il fallait attendre fin octobre, aujourd’hui, la récolte des grains de raisin se réalise fin août. Une accélération qui n’est pas de bon augure pour les viticulteurs, d’autant plus qu’elle n’a rien de naturel, mais est une conséquence du réchauffement climatique.
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Les grappes de raisin sont déjà en train de mûrir dans les domaines viticoles du Var. C’est deux mois plus tôt que dans les années 60, où les récoltes ne se faisaient pas avant fin octobre. Une conséquence du réchauffement climatique, qui ne satisfait pas les viticulteurs.
La saison 2022-2023 a été marquée par l’épisode hivernal de sécheresse le plus important depuis 1959. Selon Météo France, la France a connu 32 jours consécutifs sans précipitations significatives. Les terres ne reçoivent pas les quantités d’eau habituelles, et les conséquences sont directes sur les vignes.
Dans le Var, Julien de Bouard s’occupe des six hectares et demi du Domaine de Pierrascas. Il explique les conséquences du réchauffement climatique sur les productions : « Il pleut moins, donc le raisin grossit moins, il atteint son taux de sucre un peu plus tôt ». Et si leur taille n’est pas assez importante, il est compliqué d’en extraire suffisamment de jus. Pour les producteurs viticoles, c’est synonyme d’une mauvaise récolte.
Lorsqu’une année est dite « mauvaise », ce n’est pas forcément la quantité qui est affectée, mais bien la qualité des raisins. « Sur une année normale, lorsque l’on presse le raisin entre nos doigts, deux gouttes vont tomber. Si le raisin a souffert, comme en 2017, où l’année a été très sèche, la première goutte peinera à tomber », affirme Julien de Bouard. D’une année à l’autre, bien que la vigne souffre, le nombre de grains présent sur les grappes reste inchangé. Seule la production de jus sera affectée.
Si pour l’année 2023, la récolte s’annonce bonne, elle reste incertaine : « les grappes commencent à être fragiles, donc s’il y a de la grêle ou une pluie mal placée, les grains gonflent, et peuvent éclater. Les derniers jours de mûrissement, la grappe pourrie. C’est moche, mais c’est un peu la loterie » conclut Julien de Bouard.
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