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Climat: "plus on prend le problème tard plus ça va être cher" expliquent les scientifiques azuréens

Un article rédigé par Stèvelan Chaizy-Gostovitch - RCF Nice Côte d'Azur, le 3 mai 2022 - Modifié le 3 mai 2022
Commune Planète Côte d'AzurClimat: "plus on prend le problème tard plus ça va être cher" expliquent les scientifiques azuréens

Elodie Vercken, écologue et Benjamin Mauroy, chargé de recherches au CNRS sortent de leurs travaux de recherche pour faire un geste inhabituel: s'exprimer dans les médias. Ils nous présentent le mouvement "Scientifiques en rébellion". 

Les scientifiques en rébellion dans les rues de Nice - RCF Les scientifiques en rébellion dans les rues de Nice - RCF

Scientifiques en rébellion. Le mot est fort. Cela veut dire que "l'on se rend compte que le changement climatique n'est pas pris en compte dans notre société. Tout le monde est endormi donc c'est à nous en tant que scientifiques à sortir de notre laboratoire et faire passer le message de façon forte explique Benjamin Mauroy. 

 

 

Un mouvement de grève des scientifiques

 

Il y a des grèves scientifiques, "de la sensibilisation, des cours pirates c'est à dire remplacer son enseignement par des cours sur le réchauffement climatique" explique Elodie Vercken. Nice compte des scientifiques en rébellion depuis le mois de février. "On a pas le choix, il faut alerter, c'est maintenant" explique Benjamin Mauroy. 

 

Des conséquences déjà visibles dans les Alpes-Maritimes

 

"Le GIEC nous l'a expliqué, détaillé: il y a un changement climatique" rappelle le chercheur du CNRS et mathématicien Benjamin Mauroy. Un changement auquel nous sommes confrontés aussi ici, dans les Alpes-Maritimes et qui nécessite de repenser la société actuellement basée sur "un système économique qui s'est affranchi des limites". Alors, changer les essences d'arbres dans nos rues pour s'adapter ? "Une solution mais c'est ce que l'on fait lorsque l'on limite les dégâts" s'exclame l'écologue Elodie Vercken. 

 

Des seuils à ne pas franchir

 

Alors, sommes nous prêts à changer de société ? Pour Elodie Vercken "on ne va pas avoir le choix, ça va arriver et ça va être catastrophique, c'est une question de vision politique à court terme". Concernant les "points de bascules", les seuils (changement brutaux de courants marins par exemple) sont nombreux et on peut ne pas les franchir tous si l'on change radicalement de mode de vie. Ici, "on voit qu'on est en train de changer de régime climatique dans notre région méditerranéenne. Ici on est déjà à +1,5° et on l'observe en terme d'eau, d'incendies, d'acidification de la mer, de tempêtes aussi" résume Elodie Vercken. 

 

 

Ce changement c'est, pour les scientifiques en rébellion, par en bas qu'il doit se faire donc par les citoyens et non les dirigeants. 

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