Au Clos du Paradis, à Espaly-Saint-Marcel, les vignes plantées juste à côté de l’EHPAD viennent de produire leurs premiers raisins. Les vendanges s’achèvent. La commercialisation, réduite, est prévue pour avril 2025.
À Espaly-Saint-Marcel, les premières vendanges des vignes du Clos du Paradis arrivent à leur terme. La récompense après plusieurs années de travail sur ces parcelles d’exception situées juste à côté de l'EHPAD. Nicolas Leger, l'œnologue-conseil du domaine, estime que les raisins sont mûrs. Le but du projet : créer l’un des 50 meilleurs vins blancs de France. Pour cela, le Clos du Paradis va « mélanger 4 cépages différents ».
Une fois les vendanges, réalisées à la main, terminées, débute une autre phase beaucoup plus technique. Nicolas Leger emporte les fruits de la récolte pour « les analyser ». Plusieurs critères sont décortiqués comme « le sucre ou encore le pH, c’est un facteur de stabilité » met en avant l'œnologue. Chaque raisin a été ramassé le plus tard possible en raison de « la grande amplitude thermique au Puy-en-Velay ». Cette dernière favorise « la finesse des arômes du raisin » avance Nicolas Leger.
Pour les vendanges, il s’agissait donc d’une première. La méthode de travail est donc différente. « Dans les vignobles que je connais, on vendange tout d’un coup. » Au Clos du Paradis, « on travaille par lots, les premiers lots apportent de la fraîcheur, d’autres du volume, et enfin d’autres apportent de la complexité ». Tout est donc fait pour avoir un mélange subtil, la recette d’un bon cru.
Pour cette première vendange, l’objectif est de produire 3 000 bouteilles. Attention, elles devraient être très peu disponibles à la commercialisation. En effet, le domaine veut avant tout les offrir aux mécènes du projet. Pour produire ces bouteilles, l’investissement se chiffre à 700 000 euros. Les autres étapes comme la mise en bouteille seront principalement réalisées sur place. Le projet se veut local avant tout.
Il s’agit surtout d’une première étape dans la vie de ce vignoble endormi du Clos du Paradis. Deux autres parcelles ont été plantées, elles donneront des raisins dans quelques années, malgré la crise du secteur. Par ailleurs, un projet autour de la verveine devrait voir le jour en 2025.
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