A cette occasion, Stéphanie Gallet reçoit sa fille, Catherine Dolto. Elle-aussi est médecin, spécialisée également sur les enfants. Elle est aujourd’hui l’héritière désignée pour tout ce qui concerne l’œuvre de sa mère. Au micro de RCF, elle revient notamment sur l’aventure radiophonique de sa maman, qui a eu à cœur de partager ses réflexions sur l’enfant, et l’adolescent, à la radio, accessibles au plus grand nombre.
Une aventure qui dura deux ans, de 1976, à 1978. Et le succès fut immédiat. "Il y avait plusieurs ingrédients : l’empathie, la sympathie de Jacques Pradel, qui est un grand homme de radio à la voix formidable, et la liberté de ton de ma mère à laquelle les gens n’étaient pas habitués. Il y a eu une alchimie entre son expérience et une humilité, et une liberté de ton" explique Catherine Dolto.
"Avant Françoise Dolto, les bébés étaient des tubes digestifs vaguement sophistiqués. C’est tout. Et tout le monde pensait encore qu’avec l’amnésie infantile, tout le monde oubliait tout. Maintenant on sait que c’est faux. Cela a été un énorme travail. Les enfants ne souffraient pas, car on n’avait pas trouvé les voies neurologiques de la souffrance" ajoute la fille de Françoise Dolto.
Malgré le succès, Françoise Dolto est aussi très vivement critiquée. Manque d’éducation, enfant roi, sont les reproches qu’on lui faisait régulièrement. "Il y a la réalité du fait que ce qu’elle a toujours voulu montrer, c’est que l’enfant est beaucoup plus intelligent qu’on le croit. Cela n’a pas été compris comme ça. C’est une lutte de pouvoir pour avoir le devant de la scène sur tout ce qui touche aux soins des enfants" lance Catherine Dolto.
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