La rentrée scolaire est marquée par la réforme du lycée et notamment celle du Bac. Les filières S, ES et L, déjà connues avant 1995 sous les appellations A, B et C sont gommées des ardoises.
Place à présent à un tronc commun complété par des enseignements de spécialité "à la carte". Dès cette année, les élèves de première générale suivent sept matières en commun : français, histoire-géographie, enseignement moral et civique, enseignement scientifique et mathématique, langues vivantes, et sport.
En plus de ce tronc commun, les élèves auront choisi, en fin de seconde, trois spécialités parmi entre autres : physique chimie, SVT, sciences économiques et sociales, ou encore langues, littérature et cultures étrangères. In fine, l’épreuve du bac est donc dépoussiérée avec un examen final allégé au profit d’un contrôle continu et d’un oral.
Une réforme du bac qui provoque des réactions diverses. A commencer par le corps enseignant qui a été le premier à monter au créneau dès le printemps dernier pour dénoncer cette réforme. Aujourd’hui, le syndicat national des enseignants du second dégré (SNES) constate une rentrée désorganisée dans les lycées et affiche ses craintes futures. Comme l'explique Claire Gueville, secrétaire nationale du SNES-FSU en charge des questions lycées et professeurs Histoire Géo en classe de seconde.
Depuis l’annonce de la réforme, les associations de parents d’élèves pointent également une réforme à deux vitesses. Selon eux, cette réforme serait caduque dans la mesure où elle ne pourrait être appliquée avec la même rigueur sur l’ensemble du territoire. En clair, elle manque de moyen et développe les inégalités. C'est l'avis de Rodrigo Arenas, co-président de la Fédération nationale des conseils de parents d’’élèves (FCPE).
Cette réforme ne fait pas que des contestataires. C’est le cas entre autres de l’enseignement catholique de Paris. Vincent Eveno, directeur adjoint de l’institution, juge même qu’elle va dans le bon sens.
Après les professeurs, les parents et les instances, qu’en pensent les principaux intéressés, c'est-à-dire les élèves ? RCF a pu rencontrer certains d'entre eux, dont Baptiste élève de 1ère dans un lycée lyonnais.
Pour son ami Mathis, la réforme a aussi du bon.
Comme toute réforme, il faudra du temps pour porter un vrai jugement. C’est ce que dit clairement Vincent Eveno, le directeur adjoint de l’enseignement catholique de Paris.
En début de semaine, Jean-Michel Blanquer a annoncé que la fin des séries, ainsi que le contrôle continu n’étaient pas négociables. En revanche l’oral et d’autres points feront l’objet de discussions avec les partenaires dans le courant de l’année scolaire. Cette réforme n’est donc pas figée...
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