La langue française est notre fierté et notre renommé au-delà des mers et des océans. Dans les contrées les plus retirées, on la célèbre. Elle a laissé perplexes beaucoup de ceux qui se sont confrontés aux subtilités de sa maîtrise !
Il s’agit donc de "cette langue belle avec des mots superbes, qui porte son histoire à travers ses accents", comme la magnifiquement chanté Yves Duteil dans un de ses titres bien connus. Pourtant, cette langue, si elle a une histoire et a façonné un patrimoine culturel et artistique remarquables, n’est pas pour autant figée dans un passé, certes glorieux mais qu’on regarderait avec une sorte de nostalgie muséale.
Non, la langue française est bien vivante ! Elle n’a cessé de s’enrichir d’influences culturelles variées, d’intégrer des mots d’autres origines, d’en refuser d’autres, de se laisser en tous cas bousculer par les modes, l’air du temps sans pour autant perdre sa colonne vertébrale et ses règles qui nous paraissent parfois tellement énigmatiques.
La semaine de la langue française et de la francophonie, pour sa 23ème édition, sans triomphalisme mais avec une tendre reconnaissance, est l’occasion de célébrer l’amour des mots, de ces mots issus de cette langue vivante qui nous fait vivre. Cette langue qui n’est donc pas figée, et qui ne cesse de s’enrichir au fil de son histoire.
A ce sujet, Jean Pruvost donne un exemple, celui des mots tels qu’abricot ou artichaut qui ont fait leur apparition dans la langue arabe avant d’arriver en France. Ou bien encore le terme "avoir le seum", une expression un peu familière, mais le "seum" veut dire le venin en arabe, et donc le cafard. Le français n’est pas une langue qui a le cafard, en témoigne le slam rédigé par Gabrielle Tuloup. Une sorte d’ode moderne à la langue française.
On ne parle plus le français aujourd’hui de la même manière qu’au XVè siècle. Le vocabulaire a changé, la construction syntaxique. Et l’on est influencé par les langues étrangères voisines. Auparavant c’était l’italien. Aujourd’hui c’est l’anglais, ou l’arabe. Mais comme le rappelle Jean Pruvost, "les dictionnaires sont là pour faire ce trait d’union entre la langue d’hier et les classiques qu’il ne faut pas oublier et puis la langue qui est en cours".
Gabrielle Tuloup en profite pour témoigner de la vitalité de la langue française, citant notamment l’éclosion de concours d’éloquences, ou encore de projets cinématographiques, et culturels plus largement, autour de la langue française. Face aux néologismes, parfois critiqués, les invités d’Antoine Bellier s’accordent sur un point : la langue français évolue, et cela est bon.
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